Dans un contexte de tensions croissantes, le Gouvernement s'apprête à faire adopter une loi spéciale pour financer temporairement l'État. Après un échec des négociations entre les différentes forces politiques concernant le budget de l'État, le Premier ministre Sébastien Lecornu a programmé des rencontres avec les dirigeants des groupes parlementaires dès ce dimanche.
Les commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat ont déjà convoqué leurs membres pour auditionner le ministre de l'Économie, Roland Lescure, et examiner le projet de loi qui, bien que non officiellement présenté, est devenu une nécessité impérieuse.
Le Gouvernement craint un shutdown à la française si aucune solution n'est trouvée rapidement. Comme l'indique le porte-parole du Gouvernement, Maud Bregeon, il est essentiel de dépasser les postures politiques pour établir un budget fonctionnel et pragmatique en 2026.
Des consultations avec des représentants des partis comme Les Républicains (LR) et le MoDem sont également prévues. Selon des sources proches du dossier, un calendrier serré pourrait mener à un vote de cette loi spéciale en moins de 48 heures. Le chef de l'État, Emmanuel Macron, doit superviser ces évolutions dès son retour d'Abou Dabi, où il rend visite aux troupes françaises déployées à l'étranger.
D'après Philippe Juvin, rapporteur LR du budget, cette loi spéciale pourrait être suivie d'un accord sur quelques principes de base qui pourrait être transformé par un recours au 49.3 en janvier prochain. Malgré les débats sur son utilisation, certains experts, comme le gouverneur de la Banque de France, avertissent des conséquences d'un déficit budgétaire excessif si cette loi était promulguée sans être soigneusement examinée.
Avec ces événements, les discussions autour du budget 2026 illustrent la complexité de la situation politique et financière actuelle. Une loi spéciale pourrait bien être le seul remède à un blocage préjudiciable à l'ensemble des administrations publiques et au bon fonctionnement de l'État.







