Des heures de cours en berne : la Cour des comptes s'inquiète

La Cour des comptes alerte sur les absences des enseignants et sur les conséquences pour les élèves.
Des heures de cours en berne : la Cour des comptes s'inquiète
L’entrée de la Cour des comptes à Paris. | ARCHIVES ABDUL SABOOR / REUTERS

Dans son récent rapport publié le 12 décembre, la Cour des comptes a mis en lumière une problématique préoccupante : 9% des heures de cours dans les collèges publics français sont perdues pour l'année scolaire 2023-2024. Cette situation alarmante est principalement imputable aux absences des enseignants, qui ne sont pas systématiquement remplacées.

Selon l'Agence France-Presse (AFP), ce phénomène représente 10,3 millions d'heures d'enseignement non assurées. Bien que cette proportion ait légèrement diminué par rapport aux deux années précédentes, elle demeure élevée et révèle une tendance inquiétante. En 2021-2022 et 2022-2023, le taux de cours non assurés était respectivement de 9,5% et 11,2%, tandis qu'en 2018-2019, il était de 8%.

Les absences des enseignants ont diverses causes, allant des raisons personnelles, telles que la maladie, aux obligations professionnelles comme les formations et les réunions, représentant 36% des absences totales, selon le rapport. De plus, le taux varie selon les matières, avec des disciplines telles que le français, les mathématiques, la technologie et l'allemand particulièrement touchées. Dans les zones d'éducation prioritaire, le nombre d'heures non assurées s'élève à 11%, contre 8% hors de ces zones.

Les solutions envisagées par la Cour des comptes incluent une amélioration des politiques de remplacements. Des experts en éducation soulignent l'importance d'une « politique de prévention en matière de santé », afin de réduire le stress et la charge psychologique pesant sur les enseignants. Le "Pacte enseignant", mis en place récemment, n'a pas encore eu l'impact escompté sur la réduction des heures de cours perdues, déplorent les responsables.

Pour le futur, des mesures doivent être prises dès 2026, notamment en promouvant la bivalence, qui permettrait à un enseignant d'enseigner deux matières différentes. Cela pourrait potentiellement rendre le système éducatif plus flexible et résilient face aux absences.

Cette situation soulève des questions sur l'avenir de l'éducation nationale et sur l'expérience des élèves qui, à leur tour, subissent les conséquences de ces absences. Il est urgent d'agir pour garantir un enseignement de qualité à tous les élèves, quelle que soit leur région et leur cadre scolaire.

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