Un souffle d'optimisme souffle sur la fin de l'année 2025, avec la Banque de France prédisant une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 0,9 % pour 2025 et de 1 % pour 2026. Selon cette nouvelle estimation, les chocs précédemment anticipés sur l'économie nationale s'avèrent moins sévères que prévu, malgré un environnement budgétaire instable.
Auparavant, les prévisions de croissance avaient été ajustées plusieurs fois, se stabilisant récemment à 0,7 %. Pour 2026, la Banque de France avait envisagé une croissance de 0,9 %, alignant ainsi ses chiffres avec ceux communiqués par l'Insee. Pendant ce temps, le ministère de l'Économie maintient sa prévision de 0,8 % pour cette année.
Un contexte économique incertain
Concernant l'inflation, les prévisions montrent un net décrochage : celle-ci devrait se fixer à 0,9 % en 2025, contre 2,3 % l'année précédente, un chiffre en dessous de celui de la zone euro à 2,1 %, selon la Banque centrale européenne (BCE).
Ces révélations se produisent dans un contexte politique trouble, marqué par des débats infructueux au sein des instances législatives concernant le budget 2026. À ce sujet, Sébastien Lecornu prévoit de recourir au Conseil d'État pour adopter une loi spéciale permettant de gérer les finances publiques en l'absence d'un budget voté. D'après François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, cette instabilité pourrait coûter environ 0,2 point de croissance, soit l'équivalent de 6 milliards d'euros.
Une économie résiliente face aux défis
Ce léger regain d'optimisme suggère, selon Villeroy de Galhau, une dissociation croissante entre l'économie réelle et le climat politique : « Les chefs d'entreprise et les Français poursuivent leurs activités économiques malgré l'incertitude politique », a-t-il commenté. Face à divers défis, notamment les menaces de droits de douane américains, la Banque de France avait revu sa prévision de croissance à la baisse, mais un léger rebond semble désormais à l'horizon.
Au cours de l'année, des secteurs comme l'aéronautique et des exportations dynamiques au second semestre ont stimulé l'activité économique, tandis que la demande adressée à la France enregistrait une révision à la hausse de ses attentes. Olivier Garnier, économiste en chef, précise : « Nous retrouvons nos projections d'il y a un an, comme si les chocs d'incertitude n'avaient jamais eu lieu, bien que ces effets pourraient s'avérer durables ».
Prévisions pour l'avenir : consommation et investissement en hausse
Pour 2026, la Banque de France anticipe une augmentation de la consommation des ménages ainsi qu'un redressement des investissements privés. Les prévisions concernant le déficit public restent floues, mais selon Garnier, celui-ci pourrait se maintenir autour de 5 % du PIB, une situation intimement liée à l'adoption d'un budget.
Le taux d'épargne, stable depuis les années 1990, demeure exceptionnellement élevé, à 18,5 % pour 2025, en légère hausse par rapport à 18,2 % en 2024, amorçant un repli prévu pour 2026, conditionné par une amélioration du climat politique.







