Une étude récente menée par CSA pour CNews, Europe 1, et le Journal du Dimanche met en lumière l'inquiétude croissante des Français concernant la sécurité dans leur pays. En effet, plus de 72 % des sondés estiment qu'il n'existe plus de lieu où l'on peut se sentir en sécurité, une tendance qui a gagné en ampleur depuis mai dernier, où déjà 70 % partageaient cette perception.
Cette déclaration résonne avec les mots du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui a souligné dans une interview que la notion de « lieu safe » semblait désormais illusoire en France. De son côté, une majorité de femmes (76 %) s'accorde à dire que la sécurité est compromise, comparée à 66 % des hommes.
La répartition selon les tranches d'âge indique également une variation : 74 % des adultes âgés de 35 à 49 ans expriment cette crainte, contre 66 % des jeunes de 25 à 34 ans. En ce qui concerne la répartition socio-professionnelle, 76 % des catégories socioprofessionnelles inférieures (CSP-) partagent cette vision alarmante de l'insécurité, alors que le chiffre passe à 69 % chez les CSP+.
Les résultats montrent aussi que la localisation influe sur la perception de la sécurité, avec 75 % des Franciliens exprimant des inquiétudes par rapport à cette réalité. À l'opposé, 67 % des habitants de grandes agglomérations partagent cette même peur, tandis que 73 % des résidents de petites communes témoignent d'une inquiétude similaire.
Des tendances politiques émergent également au sein de ce constat. Par exemple, seulement 31 % des sympathisants de La France Insoumise s'accordent à dire qu'il n'existe plus d'endroits sûrs, tandis que 93 % des personnes soutenant le Rassemblement national partagent cette même inquiétude. De même, 80 % des électeurs de droite (Les Républicains) s'accordent à constater un manque de sécurité.
Les alertes concernant l'insécurité semblent se renforcer dans un contexte où des experts soulignent un changement dans la nature des menaces, notamment la propagation croissante de la drogue dans des communes rurales, traditionnellement épargnées par ce fléau. Un phénomène qui pourrait exacerber davantage la perception d'un climat d'insécurité.
Alors que cette étude soulève des craintes généralisées, il est essentiel de s'interroger sur les actions que le gouvernement et les collectivités pourraient entreprendre pour répondre à cette inquiétude croissante au sein de la population. La priorité accordée à la sécurité est plus cruciale que jamais, et il incombe aux décideurs d'agir afin de restaurer un climat de confiance.







