Dans la ville de Laval, en Mayenne, Mathieu Dellière est le seul détective privé installé. Membre du Syndicat national des agents de recherche privés (Snarp), il souhaite faire évoluer sa profession, qui souffre souvent d'un manque de reconnaissance. Pour lui, les détectives privés devraient avoir accès à certaines informations administratives, de manière à renforcer leur travail d'enquête.
Regrettant de n’avoir que les mêmes droits qu’un citoyen ordinaire, Dellière souligne : « Nous avons les mêmes obligations de déontologie que les agents de sécurité. Il est temps que notre statut soit revalorisé ». Cette demande de changement de législation est partagée par de nombreux acteurs du secteur, qui estiment que des droits accrus permettraient d’améliorer l’efficacité de leur travail.
Une récente étude réalisée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) démontre que de plus en plus de Français recourent aux services de détectives privés, que ce soit pour des affaires personnelles ou professionnelles. Cependant, l'absence d'accès à des bases de données essentielles empêche ces professionnels d'agir de manière optimale.
Selon Jean-Claude Sixto, expert en sécurité, « reconnaître les détectives privés comme une aide légitime aux enquêtes serait bénéfique non seulement pour les professionnels mais aussi pour la société dans son ensemble ». La question est donc de savoir si les autorités françaises seront prêtes à envisager ces changements nécessaires pour moderniser le secteur.







