Les discussions autour du budget 2026 en France prennent une tournure inquiétante. De nombreux observateurs estiment maintenant que le projet de loi de finances (PLF) risque fort de ne pas obtenir l'approbation nécessaire. La ministre du Budget, qui a exprimé son espoir en priant pour un vote favorable, pourrait bientôt se retrouver face à une réalité difficile.
Alors que les débats débutent aujourd'hui au sein de la commission mixte paritaire, des sources à l'intérieur du gouvernement laissent entendre que l’issue serait cataclysmique. Un membre du parlement a confié à France Info : "Je ne vois pas comment nous pourrions conclure de manière positive. Cela semble plutôt arranger le gouvernement, qui préférerait éviter un vote direct sur un texte voué à l'échec."
Les écologistes ont déjà annoncé leur opposition totale au budget, tandis que le Parti socialiste se montre hésitant. Pour ce dernier, appuyer le PLF équivaudrait à rejoindre la majorité gouvernementale, une position délicate. La sénatrice Les Républicains Christine Lavarde a souligné que "si le texte est acceptable pour le PS, il sera difficile de le faire passer au Sénat, où la droite domine".
Si aucune solution ne se dessine d'ici le 23 décembre, le Premier ministre pourrait opter pour une loi spéciale, une décision qu'il a toujours tenté d’éviter. D'après un élu bien informé de la situation : "La loi spéciale n’est pas anticonstitutionnelle ; elle est nécessaire pour assurer la continuité de l'État". Les discussions autour de la date de dépôt de cette loi sont déjà en cours au sein de la conférence des présidents.
Les enjeux d'une loi spéciale
Cette loi permettrait, dans l'urgence, de garantir le paiement des fonctionnaires, mais ne résoudrait pas les besoins d'augmentation des budgets, notamment ceux dédiés à la défense. Le PLF précédent prévoyait des investissements cruciaux qui pourraient désormais tomber à l'eau. 2026 risquerait d'être une année électoralement délicate, sauf si des consensus significatifs apparaissent très rapidement.
Les inquiétudes suscitées par cette crise budgétaire sont exacerbées par un contexte social tendu, avec des élections municipales à l'horizon, prévues pour janvier prochain. Des députés redoutent que cette instabilité entrave sérieusement leur campagne. Ainsi, la gestion de cette situation pourrait se transformer en un véritable casse-tête pour le gouvernement, qui peine déjà à trouver une voie d'unité au sein de ses propres rangs.







