La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a lancé un appel urgent aux parlementaires, les incitant à dissocier le débat sur le budget 2026 des enjeux politiques liés à la présidentielle de 2027. Dans une déclaration faite récemment sur RTL, elle a souligné l'importance d'adopter un budget pragmatique pour l'année à venir, sans se laisser influencer par les motivations électorales. "Ce qui se joue là, c'est notre capacité à établir un budget pour un an, cela ne doit pas refléter les positions définitives des futurs candidats," a-t-elle précisé.
Bregeon a réitéré la nécessité d'éviter les "postures politiques" qui pourraient entraver le processus. Alors que les députés et sénateurs doivent se rencontrer en commission mixte paritaire pour tenter de trouver un compromis, les tensions demeurent palpables. La porte-parole a répété que les parlementaires ont un rôle crucial à jouer et qu’ils doivent forger un accord sur le budget plutôt que de se renvoyer la balle.
Elle a également abordé les critiques relatives à l'éventualité d'un recours à l'article 49.3 pour faire passer le budget sans vote. "Sur quel budget les parlementaires souhaitent-ils débattre en utilisant le 49.3 ?", a-t-elle questionné. Son message clair est que les députés doivent collaborer pour décider du budget de la nation, rappelant que le gouvernement ne peut pas prendre ces décisions seul.
En cas d'échec des négociations, le gouvernement envisagerait des mesures exceptionnelles pour garantir un fonctionnement minimal de l'État, ce qui a été qualifié par Bregeon de "sparadrap" permettant de gagner du temps avant la reprise des discussions en janvier. Elle a insisté sur l'importance de trouver un consensus qui permette de respecter le déficit budgétaire, qui doit impérativement rester en dessous de 5 % du PIB, conformément aux exigences imposées par l'Union européenne.
Pour mieux comprendre l'enjeu actuel, il serait utile de regarder les perspectives économiques de 2026. De nombreux experts, dont des économistes du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), s’accordent à dire que des décisions rapides et réfléchies sont nécessaires pour éviter une crise budgétaire dans la période électorale. Comme le souligne un rapport de le ministère de l’Économie, une planification adéquate et des ajustements budgétaires appropriés pourraient poser un socle solide pour le gouvernement qui prendra la relève après les élections.







