Dans une nuit tragique, la Martinique a été le théâtre de trois homicides, dont deux dans la même cité, portant le total des meurtres à 40 pour l'année 2025. Les événements ont débuté dans la cité Ozanam, à Schoelcher, où un jeune homme de 19 ans a été abattu. Retrouvé sur la voie publique, la victime présentait deux blessures par balle au thorax. Selon le procureur Yann Le Bris, des témoins ont rapporté une dispute violente liée à des relations amoureuses, peu avant le drame.
Au moment où les enquêteurs examinaient la scène du premier homicide, des tirs ont retenti, faisant une seconde victime, trouvée avec une blessure par balle à la tête. Un pistolet a été découvert sur lui, établissant un lien potentiel avec les événements précédents. La rumeur publique suggère qu'il pourrait être l'auteur des premiers tirs.
Le troisième meurtre a eu lieu au Lamentin vers 4h30, lors d'une rixe survenue lors d'un événement festif. Un homme a été tué par balle au thorax, tandis que trois douilles ont été retrouvées sur place. Ces incidents illustrent la montée inquiétante de la violence armée sur l'île, avec 34 des 40 homicides commis cette année impliquant des armes à feu.
Les autorités de Martinique, notamment le préfet Etienne Desplanques, se disent déterminées à lutter contre le trafic d'armes, un fléau qui affecte non seulement la Martinique, mais aussi d'autres territoires français d'outre-mer comme la Guadeloupe et Saint-Martin. Le président du conseil exécutif de Martinique, Serge Letchimy, a également appelé à une réaction urgente de l'Etat pour contrer cette spirale de violence.
Un expert en sécurité publique, interrogé par France Info, a souligné que la crise des armes dans les îles antillaises nécessite une approche interdisciplinaire, impliquant à la fois des mesures policières et des initiatives communautaires pour prévenir la délinquance juvénile.
En parallèle, les violences sont également visibles en Guadeloupe, où un homicide a été enregistré avec une arme blanche, amplifiant ainsi les préoccupations sur la sécurité dans cette région. Le taux d'homicides dans les Antilles demeure six fois supérieur à la moyenne nationale.







