Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a récemment suscité de vives réactions après avoir proposé d'augmenter les promotions sur les produits alimentaires à 50 %, contre 34 % actuellement. Cette suggestion a été faite lors d'une interview sur France Inter, le 4 juillet, dans un contexte économique marqué par une inflation significative.
Une réponse à l'inflation
Face à une hausse générale des prix, estimée à 5,8 % par l'INSEE, et à une augmentation de 5,7 % des produits alimentaires, cette initiative visait à redonner du pouvoir d'achat aux consommateurs. Les produits frais, quant à eux, ont enregistré une hausse de 6,2 %. L'intention affichée était louable, mais la réaction des agriculteurs n'a pas tardé à se manifester.
Les agriculteurs en première ligne
Christiane Lambert, présidente de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles), a exprimé son indignation face à cette proposition, soulignant que de telles promotions créent une 'braderie' injuste pour les agriculteurs. Elle a insisté sur le fait que la viabilité du secteur agricole ne peut pas être mise à mal par des réductions constantes. Suite à cette levée de boucliers, Bruno Le Maire a rencontré les représentants des agriculteurs le 5 juillet et a annoncé qu'il ne toucherait pas à la loi Egalim qui régule actuellement ces promotions.
La loi Egalim en question
La loi Egalim, mise en place en 2018, a pour objectif de garantir une rémunération juste aux producteurs en limitant les promotions à 34 % et en imposant une marge minimale de 10 % en faveur de ces derniers. Le ministre a également promis de renforcer les contrôles afin d'assurer le respect de cette réglementation. Alors que les efforts pour soutenir les consommateurs se multiplient, la question de l'équilibre entre pouvoir d'achat et soutien aux agriculteurs reste au cœur des préoccupations économiques en France.







