Dans un courrier adressé aux représentants des agriculteurs, le Premier ministre Sébastien Lecornu a détaillé les mesures que le gouvernement compte mettre en œuvre pour soutenir le secteur face à la crise provoquée par la dermatose nodulaire. Cette lettre de quatre pages, remise en main propre lors d'une réunion à Matignon, souligne les intentions de l'exécutif et les solutions proposées, répondant ainsi à des semaines de tensions et de protestations (source : Le Parisien).
Parmi les principales annonces, un fonds de 11 millions d'euros sera instauré pour aider les petits agriculteurs en difficulté. Cette décision s'inscrit dans un effort plus large pour limiter les impacts économiques immédiats de cette maladie fortement contagieuse qui a frappé de nombreux élevages bovins. Lecornu a insisté sur la nécessité de reconstruire rapidement les troupeaux touchés, tout en s'appuyant sur le réseau des chambres d'agriculture pour garantir une gestion adéquate des impacts.
Ce soutien financier, bien qu'encourageant, n'a pas totalement apaisé les inquiétudes concernant la nécessité des abattages massifs de bétail. Le Premier ministre a confié qu'il attendrait les conclusions d'un groupe de dialogue scientifique pour prendre une décision définitive à ce sujet, évoquant la complexité et l'unicité de la situation actuelle.
Prochaines étapes : une réunion en janvier
Lors de cette rencontre, Lecornu a également demandé aux préfets de suspendre tout contrôle dans les exploitations agricoles, une mesure visant à réduire la pression sur les agriculteurs en pleine mobilisation. Le Premier ministre a proposé une seconde réunion pour début janvier, afin de poursuivre les échanges sur les mesures d'accompagnement et le soutien à la profession.
Alors que la période des fêtes approche, des blocages ont commencé à être levés, bien que des groupes d'agriculteurs restent engagés dans des manifestations. Évaluant la situation, Laurent Nuñez, ministre de l'Intérieur, a indiqué que 93 actions de protestation étaient encore en cours, mobilisant moins de 4000 personnes. Le dialogue se poursuivra donc, dans un climat terrestre d'inquiétude et d'attente des décisions à venir.
Les agriculteurs, néanmoins, restent vigilants. En dépit des promesses d'aide, beaucoup affirment que tant que la situation n'est pas clairement résolue, la mobilisation continuera. Cette position est partagée par des experts du secteur, qui soutiennent que des garanties et des solutions efficaces sont indispensables pour pérenniser l'avenir de l'agriculture française.







