À Thouars, dans les Deux-Sèvres, Arlette Fargue, 89 ans, s'exprime avec émotion sur l'évolution de son quartier et la fermeture des commerces qui l'ont autrefois animé. Ancienne patronne de la pâtisserie de M. Goubeau, qu'elle a exploitée avec son mari Jean depuis 1963, elle se remémore une époque où la rue Saint-Médard vibrante de vie attirait une foule de clients.
« Lors de notre arrivée, un vendredi, jour de marché, nous étions émerveillés par l'effervescence de la ville », se souvient-elle. Pourtant, au fil des décennies, Arlette a vu disparaitre tant de ses voisins commerçants. Les craintes pour l'avenir qu'elle ressent face à cette désertification sont partagées par de nombreux habitants, comme le souligne une enquête menée par le Journal du Centre, qui affirme que les petites enseignes subissent de plein fouet la compétition des grandes surfaces et des plateformes en ligne.
« Il y avait à peine plus de deux pâtisseries et deux boulangeries à l’époque, et aujourd'hui, je crains de ne plus voir de boutiques locales », déclare-t-elle avec une pointe d'inquiétude. Les experts s'accordent à dire que ces disparitions touchent la diversité économique et l'âme même des quartiers. Jean-Marie, un autre commerçant local, a lancé récemment un appel à la mobilisation pour soutenir les commerces de proximité : « Nous devons trouver des solutions ensemble, car un quartier sans vie, c'est une ville qui s'éteint », a-t-il insisté lors d'un forum local.
Les souvenirs d'Arlette et son attachement à sa pâtisserie témoignent d’une époque révolue mais la raison pour laquelle tant de pensées positives persistent. De nombreux habitants de Thouars partagent son respect pour l’histoire locale, comme l'indique également le quotidien Le Courrier de l'Ouest. Autant de voix qui rappellent qu'il est essentiel de soutenir les commerces de proximité pour revitaliser la communauté et préserver le caractère unique des quartiers.







