Le gouvernement français a récemment promulgué une loi spéciale, parue au Journal officiel, qui permettra de pallier l'absence d'un budget complet pour l'année 2026. Cette initiative a été mise en place par Emmanuel Macron le 27 décembre, afin d'assurer un fonctionnement minimal de l'État durant une période d'incertitude budgétaire.
Ce dispositif législatif, déjà utilisé l'année précédente, est une réponse directe à l'échec de la commission mixte paritaire (CMP) qui a tenté sans succès d'unifier les positions des députés et sénateurs sur le projet de budget 2026. Avec cette loi, le gouvernement reconduit les impôts et les enveloppes allouées à l'État pour l'année 2025, évitant ainsi un scénario de blocage semblable à ceux que l'on a pu observer aux États-Unis.
Contexte politique délicat et priorités gouvernementales
Cette loi, adoptée à l'unanimité par le Parlement, ne prévoit ni nouveaux impôts, ni augmentations de dépenses par rapport aux bases budgétaires de 2025, une décision surtout motivée par les enjeux de défense, qui demeure une priorité essentielle face à la menace de la Russie. Selon des analyses économiques, cela représente un compromis délicat dans un contexte où la France fait face à un endettement croissant.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu, malgré des pressions internes, a exprimé sa confiance dans la possibilité d'arriver à un accord au Parlement pour une loi de finances. « Si les considérations politiques sont mises de côté, le Parlement saura faire preuve de responsabilité », a-t-il déclaré dans une récente interview.
Par ailleurs, le dialogue engagé avec le Parti socialiste a déjà permis d'obtenir des concessions en matière de sécurité sociale, mais les divergences persistantes sur les impôts entre l'Assemblée nationale et le Sénat herbergent des tensions qui continuent de freiner l’approbation d'un budget solide.
Alors que les parlementaires se retrouveront au début de l'année 2026, les enjeux autour de la loi budgétaire demeurent cruciaux, tout comme les discussions sur la trajectoire de réduction du déficit budgétaire, comme l'indiquent plusieurs experts économiques et sources d'autorité.
Les mois à venir s'annoncent donc décisifs pour le futur financier de la France, et des positions encore plus sombres, notamment concernant l'allocation des ressources publiques, pourraient rejaillir au cœur des débats.







