En Haute-Garonne, la tension monte entre les agriculteurs et les autorités. Depuis le 16 décembre, la circulation ferroviaire est stoppée entre Toulouse et Narbonne, tandis que l'A61 est complètement bloquée par des manifestants.
Déçus par les récentes déclarations de la ministre de l'Agriculture concernant la dermatose nodulaire (DNC), les agriculteurs ont intensifié leurs actions, perturbant ainsi la circulation sur l'A64 depuis le 12 décembre. À Villefranche-de-Lauragais, ils ont décidé de bloquer les voies ferrées, utilisant des bottes de paille et des pneus pour créer des barrages.
« Nous n'avons d'autre choix que de faire entendre notre voix sur les routes et les rails, l'État ne semble pas nous écouter », a exprimé Nicolas Espitalier, un céréalier membre des Jeunes agriculteurs. La SNCF a signalé qu'il n'était pas possible de reprendre la circulation tant que les obstacles demeurent sur les voies.
L'A61 bloquée : un symbole de la frustration agricole
Après plusieurs tentatives, les syndicalistes agricoles ont finalement réussi à paralyser l'A61 légèrement après midi. Les tracteurs ont été placés sur la route, entraînant des retards significatifs pour les automobilistes en direction de Carcassonne et Toulouse. Guillaume Bénazet, secrétaire départemental des Jeunes agriculteurs, a précisé que les blocages ne s'arrêteront pas tant que leurs demandes ne seront pas prises en compte.
Pour apaiser la colère des manifestants, le Premier ministre a convoqué une réunion sur la gestion de la DNC. Sébastien Lecornu a exprimé la nécessité d'accélérer la mise en œuvre d'une stratégie vaccinale et d'adopter un plan de repeuplement adapté à la région Occitanie. Cette réunion pourrait être déterminante pour l'avenir des discussions avec les syndicats agricoles, qui prévoient encore des mobilisations dans les jours à venir.
À l'échelle nationale, l'importance de la problématique agricole prend une résonance particulière, alors que des voix s’élèvent pour critiquer le manque de soutien du gouvernement face à une crise des prix, exacerbée par des conditions climatiques extrêmes. Les experts de l’agriculture soulignent qu’un dialogue constructif est crucial pour éviter une escalade des tensions. La situation actuelle est un thermomètre qui révèle les angoisses d'un secteur vital pour l'économie française. Source : Le Parisien.







