Une réunion cruciale pour les acteurs de la gestion de l'eau, prévue le 17 décembre 2025 à Bonnemain, a été annulée suite au mécontentement exprimé par les Jeunes agriculteurs (JA) et la fédération des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) d'Ille-et-Vilaine. Ces derniers ont été clairs : leurs préoccupations concernant les préemptions de terres autour des zones de captage soulèvent une forte opposition.
Malgré l'annulation de la réunion, une vingtaine d'exploitants se sont réunis avec quelques élus, dont Marcel Piot, maire de Bonnemain. Cet événement fait écho à une récente manifestation à Chateaubourg, également annulée, qui a suscité l'attention nationale.
Yannick Frain, représentant de la FDSEA, a souligné l'impact négatif des mesures actuelles sur les exploitations agricoles : Nous perdons l'équivalent d'une ferme de 80 hectares tous les quatre ans. Cela menace directement nos moyens de subsistance
. De plus, l'installation de jeunes agriculteurs devient de plus en plus difficile, ce qui ne fait qu'aggraver le problème de la relève dans le secteur.
Les agriculteurs interpellent également les élus, affirmant qu'ils sont sous-représentés dans les instances gérant les ressources en eau. C'est un véritable problème démocratique, surtout dans une région où l'agriculture occupe 70 % des terres
, a souligné Frain en demandant plus de concertation. Jean-Baptiste, un autre agriculteur, a rappelé l'importance de l'eau pour leurs élevages et a exprimé la volonté des agriculteurs de proposer des solutions constructives.
Jean Denoual, adjoint au maire de Combourg, a reconnu l'importance de la concertation et l'urgence d'agir pour la qualité de l'eau, un bien essentiel pour tous. Un consensus s'impose pour éviter que ces tensions ne s'intensifient davantage.
Cette situation met également en lumière les défis plus larges auxquels l'agriculture française est confrontée, notamment la pression du Mercosur et la nécessité de maintenir une production locale de qualité, face à une balance commerciale déficitaire.
Les agriculteurs de la région demandent des comptes et mettent en garde : La colère monte. Nous invitons les élus à venir dialoguer avec nous.







