Lors d'une réunion récente à La Rochelle, des acteurs locaux se sont penchés sur l'avenir du pont de Tasdon, un sujet de préoccupation majeure pour les résidents. L'étude réalisée par le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilitié et l'aménagement (Cerema) a été présentée aux associations, comités de quartier et représentants de l'État.
Le maire, Thibaut Guiraud, a souligné que la réparation du pont, actuellement interdit à la circulation automobile à cause de sa vétusté, pourrait coûter presque autant qu'une construction neuve. Une telle réparation ne garantirait pas une durabilité suffisante et imposerait des contraintes de maintenance lourdes et répétées, ne répondant pas aux besoins futurs du secteur en matière de circulation et de sécurité.
L'étude a mis en lumière les deux options considérées : la réparation et la reconstruction. Certains experts, comme ceux de l'Institut de la construction et de l'habitat, estiment que la reconstruction est préférable pour offrir une infrastructure moderne, en phase avec les attentes de mobilité durable. Cette option prévoit notamment l'intégration de cheminements piétons, d'une piste cyclable bidirectionnelle, ainsi que de voies pour automobiles à double sens.
Cependant, la municipalité doit faire face à des retards importants. D'après les prévisions, aucun chantier ne pourra débuter avant cinq ans, et la mise en service du nouveau pont ne devrait pas intervenir avant sept ans. La situation est compliquée par des discussions juridiques en cours concernant la propriété du pont, le Conseil départemental contestait sa responsabilité.
Pour assurer la sécurité, la mairie a rassuré les citoyens sur la stabilité actuelle de l'ouvrage, malgré des fragilités dues à la corrosion. Les analyses de 2024-2025 indiqueront que le pont reste utilisable, mais uniquement pour des piétons et des modes de transport doux, sans poids lourd.
La Ville espère pouvoir mettre rapidement l'étude du Cerema à disposition du public, une fois le feu vert obtenu du Conseil départemental, garantissant ainsi transparence et retour d'information auprès des citoyens.







