La récente condamnation d'un médecin de Los Angeles, Mark Chavez, a relancé le débat sur l'addiction et la responsabilité médicale après la mort tragique de Matthew Perry, star emblématique de la série culte « Friends ». Le tribunal a imposé à Chavez une peine d'assignation à résidence de huit mois et 300 heures de travaux d'intérêt général, le reconnaissant coupable d'avoir fourni illégalement de la kétamine à l'acteur.
Perry, qui incarnait Chandler dans la série, avait lutté pendant des années contre des problèmes d'addiction, comme il l'a révélé dans ses mémoires publiées en 2022. Dans ces écrits, il confiait avoir subi plus de 65 cures de désintoxication, et avoir dépensé une somme colossale de neuf millions de dollars pour tenter de surmonter ses démons. Sa découverte tragique, retrouvée inconsciente dans son jacuzzi en octobre 2023, a choqué l'industrie du divertissement et déclenché une vague de soutien de la part de ses fans.
D'après les investigations, Chavez ne serait pas seul dans cette affaire. Il fait partie d'un groupe de cinq personnes suspectées d'être impliquées dans la mort de l'acteur. L'autre médecin, Salvador Plasencia, principal responsable, a récemment été condamné à 30 mois d'emprisonnement après que des messages révélateurs aient montré une attitude indifférente envers la grave situation de Perry. Dans un SMS, Plasencia se demandait « combien ce crétin allait payer », révélant ainsi le détournement de l’éthique médicale au profit du profit financier.
Les flacons de kétamine, un anesthésiant légal souvent détourné pour ses effets stimulants, étaient achetés par les médecins pour environ 12 dollars et revendables à l'acteur pour 2 000 dollars, selon les autorités. Une autre figure clé de cette affaire est Jasveen Sangha, surnommée « la reine de la kétamine », qui a également été poursuivie pour son rôle dans la dissimulation et la distribution de cette substance.
Cette tragédie soulève des préoccupations quant à la prescription de médicaments et à l'encadrement nécessaire pour prévenir de tels événements. Des experts en addiction et en éthique médicale soulignent l'importance de sensibiliser à ces problématiques et d’imposer des mesures plus strictes afin d'éviter que d'autres vies ne soient perdues de manière aussi évitable. Comme l’a déclaré un spécialiste en médecine de addictions au Parisien, « il es crucial que les praticiens soient tenus responsables de leurs actes, surtout quand ils mettent en danger la vie de leurs patients ». Cela pose la question : jusqu'où des pratiques médicales laxistes peuvent-elles mener, et quel est le poids de la responsabilité des médecins dans la lutte contre l'addiction ?







