À 32 ans, Steven, un habitant de La Ferté-Bernard, a pris une décision marquante : changer son nom de famille. Ce choix, fait en 2023, est le reflet d'un passé douloureux marqué par la violence et l'humiliation. « Mon père, que je préfère appeler mon géniteur, a fait de ma jeunesse un véritable cauchemar », confie-t-il avec une voix empreinte de mélancolie.
En grandissant à Ceton, Steven a dû faire face quotidiennement à des abus émotionnels et physiques. Son enfance, exempte de tendresse et de douceur, a été dominée par le narcissisme de son père, un homme qui ne lui a jamais témoigné d'affection. « Je me souviens des bruits qui annonçaient la tempête ; le simple son d'un volet qui se ferme suffisait à me plonger dans une angoisse inéluctable », déclare-t-il, illustrant les traumatismes persistants qui le hantent encore aujourd'hui.
Malgré ce lourd fardeau, Steven a trouvé le courage de se reconstruire. En prenant le nom de sa mère, il aspire à symboliser la résilience et le pouvoir de se libérer d'un héritage toxique. Des associations comme SOS Enfants en Danger soulignent combien il est crucial pour les victimes de violences familiales de trouver un soutien et un espace pour s'exprimer. Selon des experts en psychologie, ce changement peut constituer une étape essentielle dans le processus de guérison.
« Six ans après avoir quitté le domicile familial, j'ai décidé qu'il était temps de me forger une nouvelle identité, une identité qui ne soit pas marquée par la souffrance », affirme-t-il, visiblement déterminé à avancer. Dans une société où le débat sur la violence intrafamiliale prend de plus en plus d'ampleur, le parcours de Steven devient un symbole d'espoir et de transformation.
Steven espère que son expérience encouragera d'autres personnes confrontées à des situations similaires à prendre la parole et à chercher des solutions. Sa démarche va au-delà de son propre cheminement ; elle résonne avec toutes les victimes qui luttent encore pour surmonter des épreuves similaires.







