Les températures en Maine-et-Loire plongent en dessous de zéro, atteignant jusqu'à -5°C en ressenti. Cette situation pose un réel risque pour les personnes sans domicile, mais la préfecture a décidé de ne pas activer le plan Grand Froid. Des départements voisins comme la Mayenne et le Morbihan ont pourtant pris des mesures d'urgence.
Ce plan permettrait d'ouvrir des espaces d'accueil tels que des gymnases ou des écoles, offrant ainsi un abri temporaire aux plus vulnérables. Les associations expriment leur colère face à l'inaction des autorités. Céline Veron, cofondatrice de SOS Migrants 49, déclare : « C’est inadmissible. Ces baisses de températures sont très dures pour les personnes à la rue. »
La préfecture justifie sa décision en se basant sur des critères d’alerte stricts : il faut que la température ressentie soit comprise entre -5°C et -10°C pendant trois jours consécutifs. Certains experts, cependant, critiquent cette approche. Ils soulignent que les niveaux d’humidité peuvent intensifier les effets du froid, rendant la situation encore plus critique pour les sans-abri.
« Même à zéro degré, l’humidité peut causer de graves problèmes », avertit un membre d’une association caritative. De plus, des représentants politiques évoquent un manque de volonté d'utiliser les nombreux espaces disponibles à Angers pour accueillir ces personnes.
Les conséquences de cette inaction peuvent être dramatiques. La semaine dernière, deux hommes sans domicile ont été retrouvés morts à Nantes, victimes du froid. Alors que la mairie d’Angers attend le feu vert de la préfecture, la pression monte pour que des mesures immédiates soient prises.







