Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a déposé un plan ambitieux pour renforcer les fouilles dans les prisons françaises. Sur son compte X, il a évoqué des mesures qui entreront en vigueur dès janvier prochain, visant à rendre ces fouilles « plus systématiques ». Cette initiative fait suite à la campagne de fouilles menée fin novembre, qui a abouti à la confiscation de près de 1.800 téléphones portables, ainsi que d’objets dangereux et de près de 13 kilogrammes de drogues.
Dans un contexte où les établissements pénitentiaires sont souvent décrits comme peu étanches, cela vise à contourner le trafic de substances interdites et des communications clandestines qui continuent à se dérouler au sein des murs. Le ministre a souligné que des outils comme les smartphones, introduits illégalement, permettent à certains détenus de poursuivre leurs activités criminelles, un fait relayé par plusieurs médias français, incluant Le Monde.
Dans sa circulaire envoyée à l'Administration pénitentiaire, Darmanin a également mentionné que même les quartiers d'isolement ne sont pas à l'abri de cette perméabilité. Experts et observateurs de la justice pénale s'accordent à dire que cette situation n'est pas uniquement préoccupante pour la sécurité des détenus, mais pose également des questions sur le management des établissements pénitentiaires. Toutefois, certains ont exprimé des réserves quant à l’efficacité réelle de ces fouilles. Didier Revault, criminologue, avertit que si ces actions peuvent avoir un effet dissuasif à court terme, elles ne traitent pas les causes profondes du trafic.
Ces nouvelles mesures s'inscrivent dans le cadre plus large du plan « Zéro portable en prison » lancé en novembre, qui vise à réduire l'infiltration d’objets prohibés dans le milieu carcéral. Les autorités espèrent que cette approche intégrée contribuera à restaurer l’ordre et la sécurité dans les prisons françaises.







