A partir du 1er janvier, une réforme marquante va bouleverser les privilèges dont bénéficiaient les anciens Premiers ministres et ministres de l’Intérieur en France. Sébastien Lecornu, le Premier ministre actuel, a annoncé la suppression de 24 chauffeurs et 24 officiers de sécurité affectés à ces anciens responsables politiques, mettant ainsi fin à une tradition des "avantages à vie".
Cette initiative, qui avait été promise par Lecornu à son arrivée à Matignon, vise à instaurer une plus grande équité dans le traitement des anciens responsables. Selon des informations recueillies par BFMTV, les anciens Premiers ministres ont été prévenus individuellement par le ministre, confirmant une libération de 11 officiers de sécurité et 11 conducteurs pour ces derniers, et 13 de chaque pour les anciens ministres de l’Intérieur.
Dans une déclaration sur les réseaux sociaux, Lecornu a affirmé que la protection policière ne sera désormais accordée que sous condition, en fonction du risque réel encouru. "Il n’est pas acceptable que ceux qui organisent l’État bénéficient de privilèges indéfinis pendant que les citoyens sont soumis à des restrictions" a-t-il souligné.
Cette réforme a suscité un débat parmi les experts en politique publique. Jean-François Dupont, spécialiste en gouvernance, a déclaré à Le Monde: "C'est une avancée notable vers une transparence et une responsabilité accrue des hommes politiques vis-à-vis de la population. Il était temps de réévaluer ces privilèges qui, bien souvent, semblent déconnectés des réalités contemporaines".
En effet, alors que le gouvernement français appelle à la sobriété pour l’ensemble de la population, la question de l'équité entre les citoyens et leurs dirigeants devient de plus en plus centrale. Le décret, qui a été rapidement publié au Journal officiel, marque un pas de plus vers une réforme des privilèges des anciens membres du gouvernement, soulignant l'importance d'une réforme perçue comme nécessaire par de nombreux Français.







