La colère des agriculteurs d'Occitanie semble sans limite, alors qu'ils poursuivent leur mobilisation contre les réglementations sanitaires liées à la dermatose nodulaire et l'accord commercial du Mercosur. Les blocages continuent de perturber la région, marquée par un important rassemblement sur l'autoroute A64 et des barrages sur la Nationale 20 et à Albi.
Sur l'A64, les agriculteurs ont organisé un blocus au niveau de l'échangeur 27, avec la promesse d'un nouveau rassemblement ce mardi. La situation est similaire sur la Nationale 20, où le tunnel de Foix, crucial pour rejoindre l'Andorre, est actuellement inaccessible. Ces actions visent à faire entendre leurs voix face à des réglementations qu'ils jugent trop strictes et une communication jugée insuffisante de la part de l'État.
Les discussions autour du protocole sanitaire, qui impose l'abattage total des troupeaux dès la détection d'un cas de dermatose nodulaire, ne parviennent pas à établir un climat de confiance. Philippe Lacube, président de la chambre d’agriculture de l’Ariège, a exprimé sa frustration face à l'absence d'alternatives viables, déclarant que « les dialogues avec les scientifiques n'ont pas abouti à des solutions satisfaisantes pour les agriculteurs ».
Pour renforcer leur présence, la préfecture de Haute-Garonne a even autorisé l'utilisation de drones pour surveiller les manifestants. Pendant ce temps, le chef cuisinier étoilé Michel Sarran a également manifesté son soutien aux agriculteurs, soulignant l'importance de cette profession et ses défis croissants. « Être agriculteur, c’est héroïque », a-t-il affirmé lors d'une visite sur le site du blocage.
Les blocages en cours sont non seulement des manifestations de mécontentement mais aussi des appels à un changement radical dans la manière dont l'État gère les crises sanitaires et environnementales. Alors que la mobilisation continue, de nombreux observateurs s'interrogent sur l'impact à long terme de cette situation sur le secteur agricole français.







