L'agression au couteau de trois femmes dans le métro parisien le 26 décembre a suscité une onde de choc à travers la France. L'homme suspecté, qui aurait agressé ses victimes, est présenté comme un ressortissant malien, sous une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Cependant, il a été découvert qu'il détient un passeport français, ce qui a entraîné un véritable dysfonctionnement au sein des services de police. Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a ouvertement reconnu ce problème lors d'une interview accordée à France Inter.
Originaire de Bamako, au Mali, cet homme de 25 ans avait déjà été notifié d'une OQTF en 2023, une mesure souvent réservée aux étrangers en situation irrégulière. En réalité, comme le souligne le ministre, il était en possession d'un passeport français, acquis après avoir été reconnu par son père à l'âge de neuf ans. Nuñez insiste sur le fait qu'en traitant cet individu comme un étranger, les autorités ont échoué à vérifier correctement son statut.
"À partir du moment où un individu est traité comme un non-Français et que l'on tente de l'expulser, alors qu'il est en réalité citoyen, il est évident qu'il y a eu un dysfonctionnement", a-t-il déclaré. Les experts en droit et en immigration estiment que de telles erreurs peuvent avoir des conséquences graves.
Malgré une situation de rétention administrative de 90 jours, le suspect n’a jamais fait état de sa nationalité française. C'est lors d'une perquisition à son domicile après les faits qu'un passeport français a été retrouvé, ce qui a conduit à des vérifications et des investigations accrus de la part des autorités compétentes.
Ce cas soulève des questions cruciales sur le système d'identification et de vérification des statuts des individus. Selon Le Monde, cette situation illustre des faiblesses notables dans le processus de gestion des OQTF, appelant à une réforme urgente de ces procédures pour éviter des erreurs similaires à l'avenir.
Le suspect avait également un passé judiciaire, ayant été impliqué dans plusieurs affaires délictuelles. Des voix, y compris celles de décideurs politiques, commencent à exiger une réévaluation des processus d'identification des citoyens pour protéger la sécurité publique tout en respectant les droits individuels.
À l'heure actuelle, le suspect est toujours sous enquête. Les victimes de l'agression, bien que légèrement blessées, ont été secourues et soutenues par des campagnes de sensibilisation aux violences dans les transports.







