Depuis plus de soixante-dix ans, le Groupe archéologique du Lodèvois (GAL) s'emploie à révéler et à partager la richesse historique de la région de Lodève, où l'empreinte humaine remonte à environ 6 000 ans. Fondée officiellement en 1959, l'association a été initiée par Gaston Bernard-Arnal, un professeur passionné d'histoire qui a rassemblé des jeunes désireux d'explorer les environs. "Nous avons entrepris de fouiller et de découvrir ensemble", se remémore Gérard Mareau, actuel président du GAL.
Le groupe a connu des périodes de pause mais a été revitalisé par de nouvelles générations d'archéologues amateurs qui souhaitent transmettre leur passion. L’intérêt pour le patrimoine de Lodève a également attiré des membres de divers horizons, comme Pierre Delon, qui s'est émerveillé de la richesse historique de la région à son arrivée. "Lodève possède des vestiges d’époques diverses, ce qui en fait un lieu fascinant pour comprendre comment la main de l'homme a façonné le territoire", souligne Pierre.
Au fil des ans, le GAL a mené de nombreuses fouilles significatives à des emplacements remarquables tels que le château de Montbrun et l’oppidum du Grézac. Ces travaux ont révélé des couches d’occupation romaine sous des constructions médiévales. "Ces découvertes sont essentielles pour comprendre l'évolution de notre histoire locale", explique Gérard Mareau.
Malgré les défis de la réglementation moderne, qui privilégie souvent les fouilles professionnelles au détriment des initiatives locales, le GAL continue d’œuvrer. Les activités du groupe sont désormais axées sur la prospection, l’organisation d'expositions et des visites guidées. "Nous voulons transmettre notre passion et notre savoir aux générations futures", affirme Monique Grandin, membre du GAL depuis 1997.
Avec une centaine d’adhérents, l'association exprime une préoccupation face à l'engagement des jeunes, qui semblent plus intéressés par la consommation d'informations que par l’engagement sur le terrain. "Il est crucial de raviver cet intérêt pour l'histoire, en particulier chez les jeunes. Lors de nos interventions, ils montrent un vif intérêt", conclut Pierre Delon.
Le GAL ne se contente pas de restaurer le passé ; il prépare également l'avenir en cultivant une curiosité insatiable et une passion pour l'archéologie auprès des futures générations.







