Une tentative de coup d'État au Bénin, survenue dimanche, a été rapidement contenue, mais certains des mutins se trouvent toujours en fuite. La situation, bien que sous contrôle selon le président Patrice Talon, reste tendue dans cette nation ouest-africaine.
Des sources militaires ont révélé que tous les otages, y compris de hauts officiers, ont été libérés, rassurant ainsi la population. Après l'annonce d'un coup d'État sur les ondes de la télévision nationale, le calme est progressivement revenu à Cotonou, la capitale économique, où la circulation a repris normalement. Les forces armées béninoises ont reçu le soutien du Nigeria, qui a mené des frappes militaires pour anéantir la rébellion.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a également déclaré son intention d'apporter un soutien militaire, une mesure nécessaire dans un contexte d'inquiétude croissante face à l'instabilité politique qui sévit en Afrique de l'Ouest depuis quelques années.
Des mutins en fuite
Le lieutenant-colonel Pascal Tigri, figure centrale de la mutinerie, serait actuellement toujours en cavale. Des arrestations ont été effectuées, bien que le nombre total de mutins en fuite reste incertain. Les autorités militaires précisent que le ratissage se poursuit, et qu'aucun officier n'est désormais détenu.
Des observateurs notent que cette tentative de coup d'État fait partie d'une tendance préoccupante dans la région, où des coups d'État se sont déjà produits récemment au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Les tensions politiques au Bénin, exacerbées par des allégations d'autoritarisme du gouvernement de Patrice Talon, alimentent ce climat d'insécurité.
Ce dernier, qui terminera son mandat en avril 2026, a été critiqué pour son approche jugée répressive vis-à-vis de l'opposition. Les Démocrates, le principal parti d'opposition, ont condamné les actes des mutins tout en appelant à privilégier le dialogue entre les acteurs politiques.
La situation actuelle soulève des interrogations sur la stabilité future du Bénin et sur la capacité du gouvernement à gérer les mécontentements croissants face à des défis économiques et sécuritaires. Les appels à un dialogue sincère sont à présent plus cruciaux que jamais. Cette crise rappelle à tous que le chemin vers un avenir pacifique est semé d'embûches.







