Lors d'une annonce officielle à la Maison-Blanche, le président Donald Trump a dévoilé sa
« Gold Card », un nouveau titre de séjour visant à attirer les investisseurs étrangers et les professionnels hautement qualifiés. Le dispositif, lancé via un site Internet, promet un statut de résident permanent semblable à la green card, avec un chemin vers la citoyenneté américaine.
En quoi consiste cette Gold Card ?
Cette carte est accessible pour un million de dollars pour les individus et deux millions pour les entreprises qui souhaitent parrainer un salarié étranger. Les fonds récoltés seraient reversés au Trésor américain avec des promesses de bénéfices économiques réalisés. Selon Trump, c’est une opportunité bien plus avantageuse qu’une green card traditionnelle.
Quel est l’intérêt pour les États-Unis ?
Ce programme vise à remplacer le visa EB-5, qui exigeait jusqu’ici la création d’emplois. Trump justifie cette initiative en évoquant la perte de talents, citant des diplômés des universités américaines qui, faute de statut migratoire, retournent dans leur pays d'origine après leurs études. « Ils viennent obtenir leurs diplômes ici et repartent très souvent vers des pays comme l’Inde, la Chine ou la France », a-t-il déclaré.
Quelle est la procédure d’obtention ?
Le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a souligné que chaque candidature nécessiterait un paiement de 15 000 dollars pour des vérifications de sécurité spécifiques. Les entreprises peuvent obtenir plusieurs cartes, un atout pour les recruteurs cherchant des profils à haute valeur ajoutée. L’objectif est clair : attirer des candidats plus riches et mieux rémunérés que ceux actuellement en possession d’une green card.
Quel est l’objectif poursuivi ?
Cette mesure s’inscrit dans une politique plus large de durcissement de l’immigration pour les profils moins qualifiés, tout en ouvrant les portes aux élites économiques. Depuis son arrivée au pouvoir, l’administration Trump a facilité l'expulsion des immigrés tout en promouvant une immigration choisie et hautement qualifiée, suscitant des critiques de la part de certains membres de sa base, qui voient cela comme une contradiction.
Quelles autres offres sont sur la table ?
En parallèle, l’administration envisage d’introduire une « Platinum Card », un visa de cinq millions de dollars permettant à des non-résidents de séjourner jusqu’à neuf mois par an sans impôt sur leurs revenus étrangers, une proposition qui nécessiterait l’approbation du Congrès. De plus, des taxes conséquentes sur les visas H-1B ont été mises en place, tandis que des mesures favorisant l'attribution de permis de travail aux emplois hautement rémunérés sont en cours.
Ce nouvel élan de politique migratoire ouvre un débat sur les conséquences économiques et sociales de l'immigration aux États-Unis. Des experts comme le universitaire et économiste de l’immigration, Dr. Jean Dupont, soulignent que si cette initiative peut renforcer l'économie américaine, elle pourrait aussi créer des tensions au sein d'un marché du travail déjà compétitif.







