Dans une déclaration retentissante, le président vénézuélien Nicolas Maduro a condamné la saisie d'un pétrolier par les États-Unis, affirmant que cet acte représentait de la "piraterie maritime". L'incident, survenu au large des côtes vénézuéliennes, soulève des inquiétudes quant à la sécurité maritime dans la région. Selon Le Monde, le gouvernement américain a intensifié ses efforts pour appliquer des sanctions contre les compagnies maritimes impliquées dans le transport de pétrole en provenance du Venezuela.
Le pétrolier, identifié comme le Skipper, aurait été en route pour Cuba avec une cargaison de pétrole vénézuélien. L'administration Trump cherche à faire pression sur le régime de Maduro, qu'elle accuse de narcotrafic et de violations des droits humains. En réponse, Maduro a déclaré que cette action marquait le début d'une "nouvelle ère de piraterie maritime" dans les Caraïbes, ajoutant que son gouvernement allait engager des actions juridiques pour contester la saisie.
La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a justifié cette opération en affirmant que Trump ne peut rester inactif face à des navires transportant des ressources précieuses surgies du marché noir. Ce type d'intervention pose toutefois des questions légales, et certains experts, tels que l'analyste géopolitique Jean-Pierre Delaunay, estiment que "de telles actions sont sans précédent et pourraient exacerber les tensions dans la région".
Le Kremlin a rapidement exprimé son soutien envers Maduro, le président russe Vladimir Poutine ayant affirmé sa solidarité durant un appel téléphonique. Cette dynamique internationale souligne l'importance stratégique du Venezuela dans le contexte des tensions géopolitiques globales.
Le Venezuela, sous embargo depuis 2019, se retrouve obligé de vendre son pétrole à des prix réduits sur le marché noir, en particulier à destination de la Chine. La saisie du Skipper pourrait ainsi nuire gravement aux capacités d'exportation du pays, selon BFMTV.
Les répercussions de cet incident sur les relations américaines et vénézuéliennes restent à surveiller de près, alors que des voix, y compris celle du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, appellent à éviter une escalade militaire dans la région.







