Pour la première fois, les discussions entre l’Ukraine et ses alliés européens évoquent la possibilité d'un compromis territorial audacieux. Un nouveau plan de paix, intégrant des retraits militaires et la création de zones démilitarisées, est en cours de réflexion avec le soutien des États-Unis. L’Ukraine insiste sur la nécessité de garanties de sécurité avant d'envisager un quelconque accord, qui pourrait être validé par référendum.
Dans une tournure inédite, les leaders européens et ukrainiens examinent la possibilité de concessions territoriales. Le président Volodymyr Zelensky et d'autres représentants ont commencé à évoquer ce compromis, qui semblait par le passé inenvisageable. Selon Friedrich Merz, chancelier allemand, lors d'un point presse, « il existe des propositions encore inconnues de certaines parties prenantes, notamment aux États-Unis, où il s’agit surtout de savoir quelle concession territoriale l’Ukraine est prête à accepter. »
Le plan proposé par Donald Trump inclut un retrait des troupes russes des zones de Soumy et Kharkiv, tandis que celles-ci pourraient rester dans les régions de Kherson et Zaporijia. Par ailleurs, une zone démilitarisée pourrait être établie dans le Donbass, sous le contrôle d'une force internationale. Toutefois, Kiev ne se montrera favorable à cet accord que si des garanties de sécurité solides sont obtenues.
Coordination internationale et prochaines étapes
Volodymyr Zelensky a affirmé : « Nous développons actuellement un document cadre qui doit être robuste et efficace. Il est essentiel de coordonner tout le processus pour obtenir l'adhésion des Américains. » Une réunion prévue entre Européens, Ukrainiens et Américains le 13 décembre sera cruciale pour avancer dans ce plan de paix ambitieux. Zelensky a souligné qu'un référendum sera nécessaire pour valider toutes questions relatives aux territoires.
Ce chemin vers la paix, malgré ses incertitudes, montre un changement de ton notable dans le discours des dirigeants occidentaux. Nombreux sont ceux qui, comme Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, estiment que la paix est désormais à portée de main. L’avenir de ces discussions pourrait redessiner le paysage géopolitique européen, à condition que toutes les parties concernées se montrent ouvertes au dialogue et au compromis.
