Le procès de Jimmy Lai, ancien magnat des médias et fervent défenseur de la démocratie à Hong Kong, s'apprête à franchir une étape cruciale avec l'annonce de son verdict prévue lundi. Accusé de collusion avec des puissances étrangères à la suite de la mise en place de la loi sur la sécurité nationale par Pékin, M. Lai, âgé de 78 ans, risque des peines sévères, allant jusqu'à la réclusion à perpétuité.
Après avoir fondé le journal Apple Daily, fermé par les autorités en 2021, il a été emprisonné en 2020. Sa détention en isolement suscite l'inquiétude de sa famille, qui a exprimé des préoccupations concernant son état de santé, évoquant des problèmes graves qui semblent affecter sa condition physique.
Dans le cadre de son procès, qui a débuté en décembre 2020, Jimmy Lai a fermement plaidé non coupable et a contesté les accusations qui pèsent contre lui en affirmant n'avoir jamais incité à la violence ou au séparatisme. « Les principes de liberté, d’État de droit et de démocratie font partie intégrante des valeurs que défendait Apple Daily », a-t-il déclaré devant le tribunal, soulignant ainsi l'importance de son message dans le paysage politique hongkongais.
De nombreux observateurs, y compris des organisations internationales telles que Reporters sans frontières, ont qualifié ce procès de « parodie de justice », arguant que les poursuites sont motivées par des considérations politiques plutôt que par des preuves tangibles. Ces inquiétudes sont également partagées par des pays occidentaux qui pressent la Chine pour une libération de Lai, son sort étant de plus en plus considéré comme un test pour la liberté de la presse dans ce territoire.
Les journalistes ont d'ores et déjà afflué vers le tribunal de West Kowloon, alors que l'audience, qui devrait durer environ une heure, laisse présager une forte affluence tant pour les soutiens que les reporters. L'issue du verdict pourrait non seulement déterminer l'avenir de Jimmy Lai, mais elle pourrait également avoir des répercussions profondes sur l'exercice des libertés civiles à Hong Kong. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Chine, Guo Jiakun, a défendu la légitimité de l'affaire, arguant qu'elle était fondée sur des preuves claires.
Alors que le verdict approche, la pression internationale sur les autorités hongkongaises augmente, et le monde tourne son regard vers ce procès historique, révélateur des tensions croissantes entre les aspirations démocratiques de Hong Kong et la répression engendrée par le régime chinois.







