Alors que la crise agricole s'intensifie autour de la dermatose nodulaire, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé une mobilisation inédite. Lors d'une réunion à Matignon, il a sollicité l'intervention des vétérinaires de l'armée, ainsi que de retraités et d'étudiants en médecine vétérinaire, pour intensifier la campagne de vaccination des bovins.
Des éleveurs, frustrés par les politiques gouvernementales, continuent d'interpeller les autorités. La tension est palpable, notamment après qu'une voiture a heurté un barrage en Gironde, blessant gravement deux femmes. Ces manifestants réclament l'arrêt immédiat des abattages liés à la maladie, faisant écho au cri de détresse de Vincent Collineau, coprésident de la Coordination rurale de Gironde : "Personne ne veut voir son outil de travail et ses animaux partir comme ça".
Dans ce climat de désespoir, les actions de blocage se multiplient à travers le pays. Des éleveurs protestent à Toulouse et à Béziers, où des opérations escargot perturbent le trafic routier. "Votre protocole n'est pas bon. Nous voulons vacciner, mais nous avons toujours un train de retard", déclare Benjamin Bajada, président de la Coordination rurale de l'Hérault.
Mobilisation massive : 750 000 bovins à vacciner
Face à cette crise aiguë, le gouvernement s'engage à vacciner 750 000 bovins dans les jours à venir. "L'urgence est d'accélérer cette vaccination, et pour cela, nous avons besoin de lever des freins logistiques", a affirmé Lecornu à l'Assemblée nationale. Ce geste est perçu comme un premier pas, mais la question de la gestion des bovins atteints reste prégnante.
Des experts en santé animale estiment que la vaccination est la meilleure solution pour stopper la propagation de la dermatose. En effet, les zoonoses, comme celle-ci, peuvent avoir un impact dévastateur sur l'économie locale et la sécurité alimentaire. Selon le ministère de l'Agriculture, l'accélération de la vaccination pourrait également renforcer la confiance des agriculteurs envers les institutions. Des actions de blocage sont d'ores et déjà prévues pour la journée de demain.
Cette situation critique appelle à une réponse rapide et cohérente de la part du gouvernement. Les vétérinaires mobilisés, aux côtés des éleveurs, espèrent que de telles mesures permettront de sauver les cheptels et de restaurer un climat de confiance dans le secteur agricole.







