Christophe Gleizes, journaliste sportif français de 36 ans, a été condamné à sept ans de prison en Algérie, une décision qui a suscité de vives émotions et des inquiétudes sur la liberté de la presse. Ses parents, Sylvie et Francis Godart, ont exprimé leur désespoir lors d'une interview sur France 2, soulignant l'angoisse d'une mère pour son fils incarcéré.
Arrêté en mai dernier à Tizi Ouzou alors qu'il couvrait un évènement sportif, Gleizes a été accusé d'apologie du terrorisme, une accusation liée à ses contacts avec des membres d'un mouvement séparatiste kabyle. Cette situation alarmante a conduit sa famille à écrire une lettre au président algérien, Abdelmadjid Tebboune, appelant à sa clémence. "Nous demandons solennellement à M. Tebboune de bien vouloir lui accorder la grâce qu'il mérite", a déclaré Sylvie Godart.
Les parents de Gleizes ont rencontré le président français, Emmanuel Macron, qui a promis de faire tout son possible sur le plan diplomatique pour aider à la libération de Christophe. Selon Franceinfo, Macron a affiché une volonté de défendre les droits humains et d'assurer la protection des journalistes à l'étranger.
La famille témoigne également des conditions de détention de Christophe, qui, malgré l'adversité, se concentre sur le sport et l'éducation dans la prison de Tizi Ouzou. "Il apprend à son codétenu à lire et à écrire en français", a précisé Francis Godart. Ses parents gardent l'espoir d'une intervention présidentielle qui pourrait permettre à leur fils de célébrer Noël avec eux, une période de l'année particulièrement chargée en émotions.
Cette affaire met en lumière les tensions entre la France et l'Algérie, un pays dont les relations diplomatiques restent sensibles. Selon le sociologue spécialiste des questions algériennes, Dr. Mohamed Bouaziz, la situation de Gleizes soulève des questions plus larges sur les droits des journalistes et la liberté d'expression en Algérie, un sujet qui n'a pas manqué d'attirer l'attention de nombreuses organisations de défense des droits humains.
Dans leur appel à la clémence, la famille espère que la compassion prévaudra sur les décisions judiciaires, rappelant que leur fils n'est qu'un journaliste qui a exercé son métier. Comme l'indique un rapport sur le site de Libération, l'espoir demeure que des gestes de clémence puissent encore intervenir, surtout aux approches des fêtes de fin d'année.







