Brigitte Macron a récemment fait l'objet de vives critiques après avoir qualifié de "sales connes" des militantes féministes du mouvement #NousToutes, lors d'une sortie à Paris. Ses propos ont été prononcés le 7 décembre dernier, après que ces militantes aient interrompu un spectacle de l'humoriste Ary Abittan, accusé de viol.
Suite à cette déclaration, Juliette Chapelle, l'avocate représentant les plaignantes, a réagi sur France Inter en soulignant l'importance des paroles de la première dame. “C'est une figure publique, et sa voix doit résonner avec sensibilité, particulièrement sur des sujets sensibles comme la violence faite aux femmes,” a-t-elle déclaré. Elle a également ajouté que la dissociation entre le discours public et les pensées intimes de Brigitte Macron est inquiétante.
Brigitte Macron a exprimé des regrets quant à la douleur infligée aux victimes de violences, tout en défendant son soutien à un "ami". Cette dichotomie entre empathie apparente et langage tranchant a suscité l'indignation au sein du mouvement féministe et au-delà.
Afin de contextualiser cette controverse, il est essentiel de rappeler que le débat sur le traitement des femmes victimes de violences est d'une pertinence cruciale en France. Selon un rapport récent de l'Observatoire national des violences faites aux femmes, une femme sur dix est victime de violences physiques et/ou sexuelles chaque année.
Le soutien de la communauté féministe à cette plainte collégiale souligne la nécessité de responsabiliser les figures publiques dans leur discours. De nombreux experts en droit, comme le professeur Emmanuel Maravélias, estiment que les paroles de Brigitte Macron pourraient être perçues comme un frein à la lutte contre les stéréotypes négatifs qui entourent les mouvements féministes.
Alors que l'affaire prend de l'ampleur, une question demeure : la première dame sera-t-elle tenue responsable de ses propos, et comment cette polémique impactera-t-elle la perception publique de ses engagements envers les droits des femmes ?







