Le ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a annoncé lors de son intervention sur RTL, en date du 17 décembre, la réception imminente de 900 000 doses de vaccin contre la dermatose nodulaire, une maladie qui affecte gravement les bovins en France. Face à la colère croissante des agriculteurs, qui se manifestent par des blocages, le moment est jugé crucial pour initier une campagne de vaccination d'envergure.
Genevard a précisé que 400 000 doses, en provenance des Pays-Bas, renforceraient ces efforts, permettant de vacciner jusqu'à 750 000 bovins ciblés par la stratégie gouvernementale. "Protéger nos animaux, c'est la priorité", a-t-elle souligné, affirmant que la vaccination est la mesure la plus efficace pour prévenir des pertes massives dans le cheptel.
Elle a également remercié les vétérinaires, qualifiant leur travail d'indispensable dans la gestion sanitaire du pays. "Ces professionnels, même en retraite, seront mobilisés pour mener à bien le plan de vaccination", a-t-elle noté. Néanmoins, elle a fait appel à la raison en condamnant les menaces proférées à l'encontre de ces vétérinaires, appelant à un climat de sérénité dans la profession.
Concernant les pratiques d'abattage, Genevard a évoqué une cellule de dialogue scientifique créées pour examiner les propositions des agriculteurs visant à abattre de manière ciblée les bovins infectés tout en renforçant le suivi vétérinaire pour ceux qui restent. "Cette proposition mériterait d'être débattue", a-t-elle ajouté.
Dans ce contexte tendu, le ministre a adressé un message ferme aux manifestants : "Pas de violences, pas de dégradations", appelant à la responsabilité collective, surtout à l'approche des fêtes de Noël. Les agriculteurs ont été invités à ne pas entraver la circulation ni les déplacements des Français.
Selon les informations de France 3, la dermatose nodulaire représente une menace sérieuse pour l'industrie bovine française, mettant en péril l'équilibre du marché et la vie des éleveurs. La mobilisation de telles quantités de vaccins marque un tournant significatif dans la lutte contre cette maladie et pourrait changer la donne dans la manière dont la France gère sa santé animale.







