Ce samedi 6 décembre, le Sénat a adopté une mesure significative concernant la fonction publique française. Dans le cadre du projet de budget de l'État pour 2026, il a été décidé que seulement un fonctionnaire d'État sur deux quittant son poste sera remplacé. À noter que les ministères stratégiques des Armées, de l'Éducation nationale, de l'Intérieur et de la Justice ne seront pas concernés par cette décision.
Cette initiative, soutenue par l'alliance centristes-droite au Sénat, s'inscrit dans une volonté de réduire les coûts de l'État, malgré les réticences du gouvernement. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a exprimé ses réserves, déclarant que des réflexions plus profondes sur l'organisation de l'État et le partage des compétences seraient davantage bénéfiques que de se fier à une règle strictement mécanique. Elle a affirmé : « Lorsque c’est mécanique, ce n’est pas toujours très efficace. »
La mesure a suscité des réactions variées parmi les experts. Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l'Éducation, a jugé que « cette décision pourrait mettre à mal la qualité des services publics, notamment dans l'éducation. » D'autres experts pointent que cette réduction pourrait également engendrer une surcharge de travail pour les fonctionnaires restants, affectant leur moral et la qualité de leurs services.
En outre, le Sénat a approuvé une augmentation du délai de carence lié aux arrêts maladie dans la fonction publique d'État. Ce changement, qui passera d'un à trois jours, vise également à réaliser des économies sur le budget. Néanmoins, les commentaires du gouvernement suggèrent que cette approche pourrait être révisée après un examen plus approfondi par l'Assemblée nationale dans les semaines à venir.
En conclusion, tandis que le débat sur cette mesure continue d'évoluer au Parlement, les implications pour la fonction publique et les réactions des citoyens ne manqueront pas de faire l'objet d'une attention soutenue dans les prochains jours.







