Ce jeudi, l'Assemblée nationale se penche sur la proposition de loi du député socialiste Iñaki Echaniz, qui vise à rendre permanent l'encadrement des loyers instauré dans 72 communes, dont Paris et Lyon. Ce dispositif, en place depuis 2018, est destiné à contrôler l'augmentation des loyers afin d'éviter une flambée des prix, particulièrement dans les zones tendues.
Le texte propose d'étendre la possibilité d'encadrer les loyers à toutes les communes classées comme zones tendues, ainsi qu'à celles de leur intercommunalité. En outre, le projet de loi vise à limiter le montant des compléments de loyer à 20 % du loyer de base, tout en encadrant le coût par mètre carré des espaces annexes tels que les balcons et les caves. Les sanctions à l'encontre des propriétaires qui ne respectent pas les règles d'encadrement seront également durcies, avec des amendes augmentées et une prolongation des délais de contestation pour les locataires.
Dans un rapport d'information paru en septembre, Echaniz et la députée Renaissance Annaïg Le Meur affirment que l'encadrement des loyers est efficace et n'est pas responsable de la chute de l'offre locative. Ils soulignent que ce dispositif n'est pas destiné à faire baisser les loyers, mais à prévenir les abus et les hausses excessives.
A Paris, l'impact de l'encadrement des loyers
Le ministre de la Ville et du Logement, Vincent Jeanbrun, a exprimé ses réserves sur cette initiative, pressant d'attendre les résultats d'une étude menée par des économistes. Cependant, à Paris, les autorités locales affichent un soutien enthousiaste à cette pérennisation. Selon une étude menée par l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur), le dispositif aurait permis aux_LOCATAIRES_ de faire une économie annuelle de près de 1 700 euros.
Des associations de locataires se joignent à cet élan en plaidant pour une amélioration de l'encadrement des loyers, soulignant l'importance de protéger le pouvoir d'achat des ménages face à la hausse générale des prix. Dans le cadre de la session parlementaire de ce jeudi, d'autres propositions seront également mises au vote, dont la nécessité d'accompagnement juridique pour les enfants dans des situations difficiles et une couverture complémentaire pour les agents territoriaux.
Les débats prévu ce jour s'inscrivent dans un contexte croissant de préoccupations face à la crise du logement, où l'accès à un loyer abordable devient de plus en plus complexe pour un grand nombre de citoyens. Entre la pression inflationniste et les contraintes économiques, la pérennisation de l'encadrement des loyers pourrait bien s'avérer une mesure cruciale pour maintenir un équilibre dans un marché immobilier en difficulté.







