Paris (France) (AFP) – La Bourse de Paris affiche une légère reprise après un début hésitant, les investisseurs oscillant entre optimisme grâce à la baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) et les préoccupations suscitées par l'intelligence artificielle (IA).
Le CAC 40 a gagné 0,52% ce matin, soit 41,60 points, se chiffrant à 8.064,29 points. En effet, la veille, cet indice emblématique avait enregistré une perte de 0,37%, clôturant à 8.022,69 points.
« La dynamique positive des marchés, encouragée par la décision de la Fed de baisser les taux, a pourtant perdu de sa force suite aux résultats décevants d’Oracle, qui ont pesé sur les valeurs liées à la technologie », précise Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.
Neil Wilson, expert chez Saxo Markets, ajoute que « les résultats décevants d'Oracle, notamment en matière de services cloud, ont ravivé les craintes d'une bulle autour de l'IA, impactant négativement le sentiment de risque et frappant durement les actions technologiques ». Toutefois, Daniela Hathorn de Capital.com note que « l'appétit pour le risque avait pourtant montré des signes de renforcement ».
Mercredi, la banque centrale américaine a annoncé, lors de sa dernière réunion de l'année, une réduction des taux d'intérêt d'un quart de point de pourcentage, sans consensus parmi ses membres, ce qui a ajouté à l'incertitude quant à l'orientation future de la politique monétaire.
Actuellement, les taux directeurs se situent entre 3,50% et 3,75%. Selon Mme Hathorn, « les investisseurs semblent s'accorder à croire que la Fed est disposée à permettre à l'économie de s'épanouir, adoptant une politique monétaire plus accommodante même tout en constatant une certaine résilience dans la croissance économique ».
Les nouvelles ne sont pas toutes négatives, cependant. Le groupe franco-italien STMicroelectronics, spécialisé dans les semi-conducteurs, a annoncé avoir obtenu un financement d’un milliard d'euros de la Banque européenne d'investissement (BEI). Selon le communiqué de l'entreprise, « ce financement de 500 millions d'euros a pour but de renforcer la compétitivité et l'autonomie stratégique de l'Europe ». Malgré ces nouvelles, l'action de STMicroelectronics a chuté de 0,22%, atteignant 22,22 euros, sous la pression persistante sur le secteur technologique.
D'autre part, Schneider Electric a abordé ses ambitions de croissance. L'entreprise prévoit une augmentation organique de son chiffre d’affaires variant entre 7 % et 10 % d'ici 2030, avec un accent sur l'intelligence artificielle pour propulser cette évolution. Le marché a bien accueilli cette annonce, le titre ayant bondi de 3,68 % pour atteindre 242,10 euros.
La Bourse de Paris pétrie d’enthousiasme et d'inquiétudes marque un tournant crucial à la suite des récentes décisions économiques. Comme le souligne Les Échos, ces fluctuations mettent en lumière la complexité du climat économique actuel.







