Le Premier ministre a écrit un courrier, le 19 décembre, aux syndicats agricoles pour faire état des “intentions” gouvernementales concernant la dermatose nodulaire. La mobilisation des agriculteurs se calme ce samedi 20 décembre, alors que plusieurs syndicats ont opté pour une “trêve de Noël”.
Les intentions du gouvernement se précisent concernant la crise agricole. Suite à une rencontre avec les représentants des syndicats agricoles, Sébastien Lecornu a lui adressé, dans la soirée, une lettre détaillant les propositions du gouvernement, en réponse à la gestion de la dermatose nodulaire et à l’accord controversé entre l’UE et le Mercosur.
S'agissant de la dermatose nodulaire, Sébastien Lecornu promet une “reconstitution rapide des troupeaux” grâce au soutien des chambres d’agriculture. Il annonce également un fonds de “11 millions d’euros” destiné à aider les petites exploitations en difficulté face aux impacts économiques immédiats de cette crise. Ce dispositif pourrait être crucial pour préserver la pérennité de plusieurs exploitations.
Cependant, le Premier ministre n’apporte pas de réponse définitive concernant l’éventualité d’un abattage total des animaux. Sa stratégie privilégie l’abattage complet du troupeau en cas de détection d'un cas de la maladie, explicant que “ne cibler que les bovins symptomatiques pourrait favoriser la propagation du virus” selon ses propos rapportés par Le Parisien.
Les blocages se poursuivent-ils ce samedi 20 décembre ?
En ce qui concerne l'accord Mercosur, Sébastien Lecornu renvoie à la position d’Emmanuel Macron, indiquant que “l’accord tel que négocié n’est pas acceptable”. La lettre du chef du gouvernement vise aussi à apaiser les tensions avec les agriculteurs, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année. Il demande donc aux préfets d’interrompre toute forme de contrôle des exploitations agricoles.
L'avenir de la mobilisation des agriculteurs reste incertain au matin du 20 décembre. Bien que plusieurs syndicats, comme la Coordination rurale et la FNSEA, aient appelé à une trêve, des actions restent prévues, notamment en Eure-et-Loir, où des manifestations symboliques sont annoncées sur plusieurs ronds-points. Ces actions pourraient reflet un désir de dialogue tout en témoignant des inquiétudes persistantes.







