À Île-de-France, la bronchiolite met les hôpitaux à rude épreuve. Ce lundi 8 décembre, 14 nourrissons ont été transférés vers d'autres régions, faute de places disponibles à l'hôpital Robert-Debré. Les établissement franciliens sont en pleine saturation, submergés par une épidémie qui ne cesse de croître.
Selon les dernières informations de Santé publique France, près de 3 000 bébés de moins d'un an ont été accueillis aux urgences entre le 24 et le 30 novembre à cause de la bronchiolite, dont près de 1 000 ont nécessité une hospitalisation. L'année dernière, cette épidémie s'était étendue de mi-novembre à janvier, mais cette saison, les services pédiatriques se trouvent déjà à un point critique.
Une situation préoccupante dans tout le pays
La situation ne se limite pas à l'Île-de-France. Partout dans l'Hexagone, à l'exception de certaines régions comme la Corse, la Martinique et la Guadeloupe qui restent en phase pré-épidémique, la bronchiolite pousse les hôpitaux à la limite de leurs capacités. La carte de Santé publique France est désormais en rouge, une indication claire de l'ampleur de l'épidémie.
Actuellement, il n'existe pas de traitement spécifique pour cette infection respiratoire infantile, mais des médicaments préventifs, tels que le Beyfortus, font l'objet d'une attention croissante. Ce traitement, recommandé dès la maternité, a démontré dans une étude parue dans The Lancet une réduction de 83 % du risque d'hospitalisation pour les enfants de moins de 13 mois.
Face à cette crise, des experts soulignent l'importance de sensibiliser les parents aux signes de bronchiolite et de soutenir les structures hospitalières pour éviter des situations aussi critiques à l'avenir. Comme l'a déclaré un pédiatre d'un hôpital de Bordeaux : "La prise en charge précoce des symptômes est essentielle, et il est crucial que les familles se sentent soutenues dans ces moments difficiles."







