Le 18 mars 2025, près de Staverton, au Royaume-Uni, un Cozy Mk IV, un avion léger fait maison, a chuté à l'atterrissage, causant des blessures mineures à son pilote. Ce drama aérien a été attribué à une pièce en plastique imprimée en 3D qui a fondu sous la chaleur du moteur, engendrant des défaillances critiques au moment de l’atterrissage.
Selon le rapport de la BBC, la pièce fautive, un coude d’admission d’air, avait été acquise lors d'un salon aéronautique en Amérique du Nord quelques semaines auparavant. Bien que neuve, elle s'est révélée inadaptée pour sa fonction proche du moteur, provoquant une perte complète de puissance pendant l'approche finale.
Un problème de conformité critique
Au moment crucial où le pilote relançait le moteur, l’accident s’est produit : la pièce défectueuse a cessé de permettre le passage de l'air nécessaire. Le rapport d'accident indique que le pilote a dû mettre fin à son atterrissage sur un terrain adjacent après avoir frôlé des buissons et une route de campagne.
"Après un vol sans incident, le pilote a atterri court et a heurté des obstacles en tentant d'éviter un accident majeur", précise le rapport de l'accident.
Il est à noter que cet accident soulève des inquiétudes majeures concernant l'utilisation de pièces imprimées en 3D dans des applications critiques comme l'aviation. Jean-Luc André, expert en aéronautique, déclare que "le recours à des matériaux non qualifiés dans des environnements à haute pression et température est une négligence inacceptable". En effet, la pièce défectueuse aurait dû être remplacée par un modèle en fibre de verre renforcée, ce qui aurait permis d'éviter cette catastrophe.
En réponse à l'accident, la Light Aircraft Association a promis d’intensifier la vigilance concernant l'utilisation de pièces modifiées sur les appareils pleins de passion des pilotes amateurs. Les autorités de réglementation examinent également les normes de sécurité autour de la fabrication additive en aviation.
Le domaine de l’aéronautique, où l’impression 3D est souvent vantée pour sa capacité à réduire les coûts, pourrait souffrir de conséquences à long terme si des mesures de sécurité adéquates ne sont pas prises. Par conséquent, l’avenir de l’impression 3D dans l’aviation dépendra de la capacité de l’industrie à établir un cadre réglementaire solide pour assurer la sécurité des pilotes et des passagers.







