Dans une intervention sur Franceinfo, Agnès Pannier-Runacher, ancienne ministre sous Édouard Philippe, a exprimé ses réserves quant aux prises de position de ce dernier concernant le budget de la sécurité sociale. Ce samedi 6 décembre 2025, elle a déclaré : « Je ne comprends plus Édouard Philippe […] Quand j’écoute les députés Horizons, je ne suis pas certaine d’être la seule à ressentir cette incompréhension. »
Ses remarques font suite à l’annonce du maire du Havre, Édouard Philippe, affirmant que son parti Horizons ne voterait pas le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour l'année 2026 en l'état actuel. Cette position pourrait menacer l’adoption du texte, bien qu'il repose sur des concessions significatives, notamment la suspension de la réforme des retraites.
Pannier-Runacher a exprimé son mécontentement en soulignant que ces positions ne reflètent pas « l’esprit de responsabilité » qu’on pourrait attendre d’un leader politique aspirant à présenter une candidature à la présidentielle de 2027. « Je trouve ses prises de position totalement décalées », a-t-elle ajouté, remettant en question la stratégie de Philippe, certains député(e)s du groupe Horizons ayant exprimé leur désaccord, avec une division marquée lors du vote sur le budget.
En effet, le groupe parlementaire Horizons a été tiraillé, avec seulement quatre membres votant en faveur et quinze s'abstenant lors du vote récent. Ce manque d'unité a suscité des critiques au sein des rangs du gouvernement, le Président du groupe Renaissance, Gabriel Attal, appelant Édouard Philippe à garder son « sang-froid » et à permettre au débat parlementaire de se dérouler pleinement.
Les tensions ne s’arrêtent pas là. D'autres figures politiques, à l’image de Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France, ont évoqué des « règlements de comptes » sous-jacents avec Emmanuel Macron, soulignant à quel point le clivage entre Philippe et le président se creuse.
Il est essentiel de rappeler que la relation entre Emmanuel Macron et Édouard Philippe s’est dégradée depuis le départ de ce dernier de Matignon en juillet 2020. Les récentes déclarations sur une éventuelle « élection présidentielle anticipée »n’ont fait qu’accentuer cette rupture.
Dans ce climat politique tendu, les avis s’opposent, mais les observateurs s'accordent généralement à dire que l’unité est cruciale pour le camp macroniste. En effet, le président d’Horizons continue de dominer les sondages dans le camp de la majorité, malgré une perte de popularité, restant cependant loin derrière le Rassemblement national au premier tour, selon plusieurs sources. Cette dynamique soulève des questions essentielles sur la future direction politique de la France et sur les alliances à forger pour naviguer dans cette période complexe.







