Hong Kong (AFP) – Les médias internationaux ont récemment été appelés à une réunion par l'agence de sécurité nationale chinoise, qui a soulevé des accusations de transmission de fausses informations. Cette action fait suite à la couverture d'un incendie tragique survenu en novembre, qui a causé la mort de 159 personnes, et dont les détails continuent d'alimenter les tensions dans la région.
Les journalistes de plusieurs grandes institutions, dont l'AFP, ont assisté à cette rencontre orchestrée par le Bureau de la sauvegarde de la sécurité nationale (OSNS), une entité mise en place après l'introduction d'une controverseuse loi de sécurité nationale en 2020. Cette loi a fortement modifié le paysage de la liberté d'expression à Hong Kong, rendant les reportages sur certaines questions particulièrement délicats.
Dans un communiqué publié après la réunion, l'OSNS a accusé les médias étrangers d'ignorer les faits et de déformer les actions du gouvernement, en particulier concernant les efforts de secours et de reconstruction après le désastre. Selon des sources, aucun exemple concret n'a été fourni lors de la rencontre, aggravant la crainte des journalistes quant à la liberté d'informer.
Un responsable anonyme a exhorté les médias à ne pas franchir ce qu'il a appelé la "ligne rouge légale", et a mis en garde contre les actions jugées comme étant anti-Chine. Dans une déclaration en ligne, l'agence a souligné qu'elle ne tolérerait aucune forme de provocation visant à attiser les tensions sociales à Hong Kong, ce qui pourrait avoir de lourdes répercussions pour les reporters sur le terrain. Cela s'ajoute à une atmosphère déjà tendue, où chaque mot et chaque image peuvent être interprétés comme une provocation.
Le climat d'oppression des voix dissidentes reste présent, amplifié par les réformes électorales de 2021, destinées à garantir que seuls les "patriotes" accèdent aux postes gouvernementaux. À cet égard, le scrutin prévu pour le 7 décembre se déroulera dans ce cadre restreint, augmentant les tensions politiques et sociales. La situation actuelle est observée avec attention par des médias internationaux comme Le Monde et France 24, qui soulignent la prudence accrue des journalistes travaillant dans un environnement de plus en plus hostile.
Les inquiétudes demeurent quant à la capacité des journalistes à rapporter la réalité de Hong Kong sans crainte de répercussions légales, alors que les autorités continuent de surveiller de près les reportages critiques. L'impact de ces mesures sur la liberté de presse et le droit du public à être informé est une question cruciale à l'heure actuelle.







