La mobilisation des agriculteurs continue de s'intensifier en France. Depuis le matin du 29 décembre, un tunnel à Foix, dans le département de l'Ariège, est bloqué par des manifestants déterminés. Ce mouvement de protestation est suscité par les mesures du gouvernement concernant la gestion de la dermatose nodulaire, une maladie qui touche le bétail et qui inquiète vivement les éleveurs.
La préfecture d'Ariège a annoncé que le tunnel de Foix restera fermé jusqu'à nouvel ordre, entraînant des déviations pour les véhicules légers et lourds. Selon les déclarations des autorités, des itinéraires alternatifs sont prévus pour les poids lourds à Mirepoix et Lavelanet, tandis que les véhicules légers devront passer par le centre-ville de Foix à partir de 9h30.
Lors de cette manifestation, Sébastien Durant, président de la Coordination rurale de l'Ariège, a exprimé sa frustration face aux récents abattages de bovins en cas de détection d’un cas de dermatose nodulaire. « Arrêtons l'abattage total », a-t-il réclamé, plaidant pour une approche moins radicale et dénonçant un « carnage inutile » qui dissuade les éleveurs de signaler les cas de maladies dans leurs troupeaux.
« Ignorer le problème ne fait qu’aggraver la situation », a-t-il ajouté dans une interview accordée à BFMTV.
Malgré des avancées notables en matière de vaccination contre cette maladie, avec plus de 50 % des bovins vaccinés dans le sud-ouest, la tension demeure forte. Le blocage pourrait se prolonger jusqu'à la réunion prévue entre le Premier ministre et les syndicats agricoles le 5 janvier, comme le souligne également le climat d'incertitude qui règne sur les marchés agricoles.
Les agriculteurs restent donc mobilisés, déterminés à faire entendre leur voix dans cette période où le secteur agricole français fait face à de nombreux défis. Des réactions variées se font sentir dans le pays, illustrant une colère collective et un besoin de changement lors de cette crise sanitaire.







