Une affaire choquante secoue la région parisienne : une gardienne de la paix de 25 ans et son compagnon ont été mis en examen pour corruption après avoir vendu des données sensibles sur Snapchat. Accusés d'avoir exploité illégalement des fichiers de police, incluant celui des personnes recherchées, le couple aurait gagné jusqu'à 5 000 euros grâce à cette pratique mafieuse.
Le scandale a été découvert grâce à une enquête menée en mai par l'Office anti-cybercriminalité (Ofac), qui a repéré une story intrigante sur Snapchat promettant l'accès à des fichiers de la police. Selon des sources proches du dossier, la policière, affectée à des tâches administratives, aurait consulté environ vingt fiches pour les revendre, limitant ainsi l'intégrité de son rôle au sein de la force publique.
D'après Le Parisien, la tarification pour ces informations était particulièrement variable. Les tarifs allaient de 30 euros pour des consultations basiques à 150 euros pour des données concernant des personnes recherchées, des informations destinées à assurer la sécurité publique. Le compagnon de la policière, âgé de 31 ans, jouait le rôle d'intermédiaire en dénichant des clients via les réseaux sociaux.
Une fois interpellés, les suspects ont reconnu leur implication tout en minimisant leurs actes. L'Inspection générale de la police nationale a été chargée de superviser cette enquête. Des experts en cybercriminalité soulignent que ce type de délit pourrait avoir des répercussions notables sur la confiance du public envers les forces de l'ordre. Anne-Laure Dupont, spécialiste en cybersécurité, commente : « Ce phénomène met en lumière les vulnérabilités au sein de la police et souligne l'importance de renforcer la protection des données. »
Pour l'instant, le couple ne peut pas quitter le territoire et la policière a reçu l'interdiction d'exercer toute fonction publique jusqu'au jugement prévu pour juin 2026. L'affaire soulève des questions cruciales sur la sécurité des informations sensibles et l'intégrité des agents de la loi.







