Le maire de Fréjus, David Rachline, se prépare à comparaître devant le tribunal le 22 septembre pour une affaire de favoritisme, comme l'a annoncé le procureur de Draguignan, Pierre Coutenier. Cette nouvelle poursuite s'ajoute à une série de complications juridiques pour l'ancien vice-président du Rassemblement National (RN), qui est déjà impliqué dans d'autres cas de corruption et de prise illégale d'intérêt.
Rachline est accusé d'avoir favorisé l'entreprise de sécurité d'un de ses proches lors de l'attribution de contrats pour des services liés à la mairie, à l'office du tourisme et au centre de vaccination contre le Covid-19. Les sommes en jeu totalisent environ 263 000 euros. Deux jours de garde à vue fin novembre ont peut-être précipité sa décision de démissionner de ses fonctions au sein du RN, renforçant les spéculations entourant sa position politique.
Une annonce moins attendue mais qui retient l'attention est la récente publication d'un livre intitulé « Les Rapaces » par la journaliste Camille Vigogne Le Coat. L'ouvrage, qui met en lumière divers aspects de la gestion de Rachline, avance des accusations de manipulation de marchés publics et d'arrangements avec des entrepreneurs influents. Rachline, qui qualifie ces allégations de « pures inventions », a intenté une action en justice contre l'auteure, mais il fait également objet d'une enquête pour corruption menée par le Parquet national financier. Des perquisitions ont été menées au sein de la mairie et chez plusieurs entrepreneurs, révélant des liens complexes entre la municipalité et le secteur privé.
Un avenir incertain pour Rachline
Le maire de 26 ans, qui est également sénateur, a connu une ascension politique fulgurante. Cependant, sa popularité semble diminuer face aux révélations multiples, notamment celles du livre de Vigogne Le Coat. Selon certains experts, ces événements pourraient avoir un impact significatif sur sa carrière et celle du RN à Fréjus.
Parallèlement, Rachline a récemment comparu devant le tribunal correctionnel pour des accusations de prise illégale d'intérêt, sachant que son implication dans l'attribution de contrats à des entreprises où il avait des intérêts personnels était au centre du débat. La décision du tribunal est attendue le 27 janvier, avec le ministère public qui a requis une amende de 10 000 euros ainsi qu'une demande d'inéligibilité.
Cela pose la question de la pérennité de son mandat et de la relation entre le RN et les élus impliqués dans des scandales. Comme le souligne un commentateur politique, « la survie politique de Rachline dépendra de sa capacité à naviguer à travers ces turbulences judiciaires sans perdre sa base électorale ». Chacun attend avec impatience les suites de cette affaire et son éventuel impact sur le paysage politique à Fréjus.







