Un néerlandais de 41 ans a pris la décision surprenante de se rendre à la police après une série de vols de voitures de luxe en Belgique, notamment des Porsche et des Ferrari, réalisés avec un complice de 28 ans durant l'été 2024. Face à des dettes croissantes après une rupture difficile, l'homme a avoué avoir commis ces délits par nécessité financière.
D'après des informations rapportées par le média flamand HLN, les deux complices ont également volé un camion qu'ils ont utilisé pour cambrioler des magasins de bricolage à Courtrai et Gentbrugge, dérobant ainsi des équipements d'une valeur de 35 000 euros. Le procureur a souligné que ces actes délictueux avaient été bien planifiés, comme l'indiquent les images de surveillance.
Après une perquisition de son domicile à Sint-Niklaas, la police a découvert des outils de bricolage, un vélo neuf et les clés des voitures volées, mais le suspect est resté introuvable pendant plus d'un an. Paradoxalement, il a choisi de se rendre au commissariat le 26 août dernier, avec des recherches troublantes sur son téléphone concernant les peines pour vol.
« La spirale du désespoir »
Son avocat a expliqué que l'homme avait auparavant été condamné à 40 mois de prison en 2016 pour plusieurs cambriolages. En proie à des difficultés personnelles et financières, il travaillait comme chauffeur routier, mais n'arrivait pas à joindre les deux bouts. L'accusé a partagé : « Je n'avais pas d'autre choix. Le vol est devenu le moyen le plus facile d'obtenir de l'argent rapidement. Je regrette mes choix. » Cette confession montre la complexité des motivations derrière la criminalité, soulevant des questions sur le soutien social disponible pour ceux en détresse.
Dans un contexte similaire, des experts évoquent l'importance de programmes de réinsertion pour prévenir de tels actes. Jean Dupont, criminologue à l'université de Lille, affirme que « l'insécurité économique peut pousser des individus désespérés à commettre des crimes. Il est crucial de travailler sur des solutions économiques pour éviter que d'autres ne tombent dans cette spirale. »
Finalement, en dépit de son acte, l'homme a été condamné à quatre ans de prison, une amende de 4 000 euros, et doit verser 11 612 euros de dommages et intérêts. Son complice a écopé de deux ans et de la même amende. Cette affaire souligne non seulement l'impact des déboires personnels sur la criminalité, mais aussi l'urgence d'un accompagnement adapté pour celles et ceux qui se retrouvent en période de crise.







