Un conflit ancien refait surface
Les îlots volcaniques Hunter et Matthew, bien que désertés, sont au cœur d'une dispute de souveraineté entre le Vanuatu et la France. Ces terres, situées à quelques centaines de kilomètres de la Nouvelle-Calédonie, ont été annexées par Paris en 1929, mais le Vanuatu conteste cette légitimité depuis des décennies.
Des enjeux maritimes importants
En 1975, la France a formellement établi sa souveraineté sur ces îles, qui lui confèrent une zone économique exclusive (ZEE) de 350 000 km². Cette étendue maritime est considérable, représentant un cinquième de la ZEE de la Nouvelle-Calédonie et permettant à la France de bénéficier d'importantes ressources halieutiques, ainsi que des droits d'exploitation dus au sous-sol, selon Le Figaro.
Liens historiques et motivations économiques
Le Vanuatu justifie ses revendications par des éléments historiques et culturels, affirmant que les populations locales ont toujours eu un lien avec ces îlots. Des recherches scientifiques mentionnant la présence ancienne de végétation et d'espèces animales sur l'île Hunter renforcent cette thèse. De plus, un soutien politique vient du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), qui considère la question comme un aspect de la revendication de droits coutumiers contre le colonialisme français.
Négociations en cours
Pour apaiser les tensions, une délégation française s'est récemment rendue à Port-Vila pour entamer un cycle de négociations sur la souveraineté des îles et la délimitation des espaces maritimes. Bien que Paris n'ait historiquement jamais cédé de terres, un prochain rendez-vous est prévu pour approfondir la discussion, qui, jusqu'à présent, n'a abouti à aucune avancée notable.
La situation reste donc complexe, avec des enjeux géopolitiques et des intérêts économiques qui se croisent, laissant entrevoir un avenir incertain pour la souveraineté des îles Hunter et Matthew.







