La Bourse de Paris a clôturé en hausse jeudi, réagissant positivement aux décisions de la Banque centrale européenne (BCE) lors de sa dernière réunion de l'année, ainsi qu'au ralentissement inattendu de l'inflation aux États-Unis en novembre. Le CAC 40 a enregistré une hausse de 0,80%, atteignant 8.150,64 points, soit une progression de 64,59 points par rapport à la veille, où il avait connu un léger recul de 0,25%.
Les investisseurs européens ont analysé minutieusement la décision de la BCE, qui a décidé de maintenir son taux directeur principal à 2%, un choix constant pour la quatrième fois consécutive. De plus, la BCE a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour la zone euro, anticipant une augmentation de 1,4 % du PIB en 2025, une révision positive par rapport à septembre. Les prévisions d'inflation se chiffrent à 2,1 % cette année et 1,9 % en 2026, soit une légère augmentation par rapport aux estimations précédentes, comme rapporté par Le Monde.
Ces annonces, généralement jugées conformes aux attentes du marché, suggèrent que les taux d'intérêt devraient rester stables pour l'année prochaine. Nicolas Forest, directeur des investissements chez Candriam, a déclaré que « la stabilité des taux pourrait contribuer à maintenir un environnement économique favorable ».
Dans le même temps, les marchés obligataires ont affiché peu de changements, le rendement des obligations à dix ans allemandes étant de 2,84 %, en légère baisse par rapport à 2,86 % la veille. Pour ce qui est de la France, le taux d'emprunt a fini à 3,55 %, contre 3,57 % précédemment.
Un autre point crucial de la journée : le rapport sur l'inflation aux États-Unis pour novembre. L'indice des prix à la consommation (CPI) a enregistré un ralentissement à 2,7 % sur un an, une surprise pour les analystes qui anticipaient des chiffres en hausse. Cela marque une chute par rapport aux 3 % de septembre. Kevin Thozet, expert chez Carmignac, a expliqué que « ces données témoignent d'une résilience de l'économie américaine tout en mettant en évidence un début de désinflation ».
Cependant, il a aussi mis en garde, soulignant que « ces chiffres doivent être analysés avec prudence, car ils ont été influencés par la récente paralysie budgétaire ».
Enfin, un fait marquant de la journée : l'action du Groupe ADP (Aéroports de Paris) a plongé de 12,27 % pour s'établir à 113 euros, après que l'Autorité de régulation des transports (ART) a refusé l'augmentation de 1,5 % des redevances aéroportuaires demandées par l'entreprise pour la période allant du 1er avril 2026 au 30 mars 2027.







