Le conflit ukrainien, qui dure depuis près de trois ans, a pris une tournure alarmante avec l'annonce du déploiement du missile balistique russe Orechnik en Biélorussie, un pays voisin de l'Union européenne. Ce missile à capacité nucléaire, fraîchement introduit par le président biélorusse Alexandre Loukachenko, suscite des inquiétudes en Europe. À l'origine de cet élan militaire, Vladimir Poutine avait dévoilé en août 2024 la production de ce dispositif redoutable, promettant son déploiement sur le sol biélorusse d'ici 2025. La promesse est désormais tout sauf théorique.
Ce jeudi, le 1.394e jour du conflit, Loukachenko a confirmé que l'Orechnik était désormais opérationnel, un développement qui pourrait intensifier les tensions prolongées entre Moscou et l'Occident. Ce n’est pas la première fois que de tels missiles sont utilisés dans le cadre de l'offensive russe ; en novembre 2024, l’Orechnik avait déjà été utilisé en Ukraine, mais cette fois sans charge nucléaire. Toutefois, la virulence des actions russes ne laisse rien présager de positif pour l'Ukraine.
Dans ce contexte tendu, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a intensifié ses efforts pour convaincre les dirigeants européens de débloquer une partie des 210 milliards d'euros d'avoirs gelés appartenant à la Russie. Lors d'une réunion à Bruxelles, il a déclaré : "Sans accord avec les dirigeants européens sur ces avoirs, l'Ukraine se retrouvera dans une situation précaire dès le début de 2026." Les réticences de certains pays, notamment la Belgique et la Hongrie, compliquent encore la question d'une aide financière essentielle pour le bon fonctionnement et la défense de l'Ukraine dans les années à venir.
En parallèle, les cyberattaques visant le Danemark, attribuées à des groupes de hackers soupçonnés de travailler pour le Kremlin, illustrent l'ampleur de la guerre hybride en cours. Ces événements soulignent le besoin urgent d’une réponse collective et d’un soutien plus robuste de la part de l'Union européenne et de ses alliés.
Les analystes avertissent que la montée des tensions, combinée à l'incertitude économique, pourrait avoir des ramifications inquiétantes non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour la stabilité de l'ensemble de la région européenne. Comme l’a exprimé un expert de la sécurité, "La situation est alarmante et nécessite une mobilisation rapide et efficace des ressources internationales pour éviter une escalade supplémentaire." Les prochaines semaines s'annoncent cruciales, à la fois sur le front militaire et diplomatique.







