Les États-Unis et l'Ukraine ont récemment annoncé des échanges "constructifs" lors de négociations tenues à Miami, visant à mettre un terme au conflit en Ukraine. Malgré l'absence de résultats concrets, les discussions ont été qualifiées de productives par toutes les parties impliquées.
Au cours des trois derniers jours, la délégation ukrainienne a multiplié les rencontres avec ses partenaires américains et européens, comme l’a souligné Steve Witkoff, un proche de Donald Trump qui a orchestré la rencontre, et Roustem Oumerov, le négociateur en chef ukrainien. Ensemble, ils ont travaillé sur l'élaboration de quatre documents clés, dont un plan en 20 points, un cadre de garantie de sécurité multilatéral, et un plan économique pour la prospérité, une approche qui pourrait redéfinir les perspectives de paix.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé sa satisfaction concernant ces négociations, évoquant des progrès rapides sur des sujets cruciaux, tels que les modalités de fin du conflit et la reconstruction de son pays. “Ces discussions vont dans la bonne direction,” a déclaré Zelensky lors d'une conférence de presse.
Toutefois, l'absence d'une rencontre conjointe entre les États-Unis, l'Ukraine et la Russie suscité encore des questions. Le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, a confirmé qu'aucune réunion tripartite n'était planifiée, bien que la Russie ait participé aux pourparlers via l'émissaire Kirill Dmitriev, qui a également trouvé les échanges positifs.
Coincés entre espoirs et retours à la réalité du terrain, les Ukrainiens se battent sur différents fronts. Dans la région de Soumy, l'armée ukrainienne tente d'empêcher une percée des forces russes, qui ont intensifié leurs attaques. Le président Zelensky a averti que la semaine dernière, près de 1 300 opérations de drones et des frappes aériennes intensifiées se sont abattues sur son pays, ciblant notamment des infrastructures essentielles.
Les enjeux politiques continuent de croître alors que les pourparlers se tiennent en simultané avec la diplomatie européenne. La France a récemment annoncé son soutien à l'Ukraine, avec un prêt de 90 milliards d'euros approuvé lors d'un sommet européen. Emmanuel Macron a également ouvert la porte à un dialogue avec Vladimir Poutine, un élément dont les conséquences pourraient redessiner le paysage stratégique. Selon des analystes, la volonté de la France de jouer un rôle plus actif pourrait influencer les négociations en cours, même si les scénarios restent incertains.
En clôturant les discussions, Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, a promis que rien ne serait imposé aux Ukrainiens, garantissant ainsi que l'Ukraine aurait son mot à dire dans toute décision future. Un engagement qui pourrait apaiser certaines craintes à Kiev, où la nécessité d'une pression internationale sur la Russie demeure cruciale.
Dans l'ensemble, ces avancées diplomatiques à Miami témoignent d'une recherche commune d'une solution pacifique au conflit, même si des défis importants subsistent encore.







