Le Venezuela a récemment amplifié ses accusations à l’encontre des États-Unis, dénonçant ce qu’il appelle une « extorsion » de la part de Washington. Lors d’une session urgente au Conseil de sécurité des Nations unies, le représentant vénézuélien, Samuel Moncada, a affirmé que la pression américaine vise à assiéger son pays, avec pour objectif le renversement du gouvernement de Nicolas Maduro, que les États-Unis accusent de « narcoterrorisme ».
« Ce blocus naval représente une agression militaire», a-t-il déclaré, rappelant les récentes saisies de cargaisons de pétrole par la marine américaine. « L’appropriation de 4 millions de barils de pétrole vénézuélien est-elle justifiable ? », a-t-il interrogé, soulignant que cette situation témoigne des actions illégales des États-Unis sur le plan international.
Les accusations américaines ne sont pas nouvelles. Le président Donald Trump, dans ses discours, a désigné Maduro comme un « fugitif recherché » et le leader d’un prétendu « cartel de narcoterrorisme », une affirmation que de nombreux experts jugent infondée. Selon la revue Le Point, ce type de discours s’inscrit dans un contexte plus large où les États-Unis tenteraient d’affaiblir les régimes qui s’opposent à leurs intérêts, y compris ceux soutenus par la Russie et la Chine.
En réponse à ces tensions, Moscou et Pékin n’ont pas tardé à soutenir Caracas. L’ambassadeur russe, Vassili Nebenzia, a qualifié le blocus de « flagrant acte d’agression » contraire aux normes internationales. De son côté, la Chine a exprimé son opposition à ce qu’elle appelle « l’unilatéralisme » et « l’intimidation » de la part des États-Unis, ajoutant son soutien à la souveraineté du Venezuela.
Ce conflit s’intensifie d'autant plus qu’un prix de 50 millions de dollars est offert pour des informations menant à l’arrestation de Maduro, une stratégie qui, selon certains analystes, pourrait aggraver la crise intérieure du Venezuela. Des experts s'inquiètent de l’impact que cette dynamique pourrait avoir sur la stabilité de la région et sur les relations internationales, notamment au vu des alliances stratégiques qui se forment contre les sanctions américaines.
Le secrétaire général adjoint de l’ONU, Khaled Khiari, a exprimé la volonté de l’organisation d’intervenir et de médiatiser le conflit si les deux parties sont prêtes à dialoguer. C’est une dynamique qui pourrait offrir une lueur d’espoir au milieu de cette crise aiguë, mais reste à voir si les États-Unis et le Venezuela chercheront réellement une solution diplomatique.







