Lors d'une réunion au Conseil de sécurité de l'ONU, le représentant vénézuélien, Samuel Moncada, a accusé les États-Unis d'exercer "la plus grande extorsion connue de notre histoire". Une déclaration qui survient dans un contexte de tensions croissantes entre Caracas et Washington. La Russie et la Chine, présentes lors de cette session, ont également critiqué la politique américaine, la qualifiant de "comportement de cowboy".
Moncada a souligné que les récentes actions militaires des États-Unis, y compris un blocus naval, témoignent d'une pression allant à l'encontre du droit international. Les États-Unis, qui affirment que le régime de Maduro finance le "narcoterrorisme", cherchent, selon le diplomate vénézuélien, à installer un chaos propice au renversement du gouvernement, en s'appropriant les vastes réserves pétrolières du pays.
Le président américain Donald Trump n’a pas tardé à répondre à ces accusations, qualifiant Maduro de "fugitif recherché" et d'"organisateur d'activités criminelles". À ce sujet, la Maison Blanche a même fixé une récompense de 50 millions de dollars pour toute information permettant son arrestation. Dans ce cadre, des experts soulignent que les accusations américaines manquent de preuves tangibles et relèvent davantage d'une stratégie de propagande.
Durant cette rencontre, l’ambassadeur russe, Vassili Nebenzia, a mis en avant la nécessité de faire respecter les normes du droit international, dénonçant les actions de Washington comme des "agressions". De son côté, le représentant chinois, Sun Lei, a exprimé son soutien à la souveraineté du Venezuela et a condamné les actes d’unilatéralisme.
La question du Venezuela est devenue centrale dans les relations internationales, incitant des experts à considérer la crise vénézuélienne comme une démonstration des tensions croissantes entre grandes puissances. Le secrétaire général adjoint de l'ONU, Khaled Khiari, a également promis d'explorer les avenues diplomatiques, indiquant que l’ONU pourrait jouer un rôle de médiateur si les deux parties en expriment le besoin.
Cette situation complexe et l'intensité des discours reflètent un clivage marqué sur la scène internationale, un phénomène observé par plusieurs analystes, dont le politologue Philippe Moreau Defarges, qui estime que la crise vénézuélienne illustre les impacts du mondialisme et des intérêts géopolitiques en jeu.







